Toyota a souvent été accusé de traîner les pieds pour commercialiser des voitures électriques. Pour autant, la marque a annoncé une gamme complète de véhicules, dont le lancement sera étalé sur plusieurs années. Quant à Koji Sato, futur successeur du président Akio Toyoda, il a d’ores et déjà annoncé, avant même sa prise de fonction le 1er avril prochain, vouloir mettre les bouchées doubles en la matière.
Il n’empêche que le lancement du premier modèle électrique du géant japonais, le bZ4X, s’est révélé pour le moins chaotique. Les retards de livraison sont énormes. Lors de notre première prise en mains du Toyota bZ4X au Danemark, qui date de mai 2022, les premières livraisons de l’édition de lancement étaient promises pour septembre 2022, suivies quelques semaines plus tard de la commercialisation de la gamme définitive. Mais en août, Toyota annonçait la suspension de la production pour cause d’un problème de fixations de roue. Face aux problèmes de sécurité, la marque a ordonné à ses clients, majoritairement américains, de ne plus rouler avec les quelques exemplaires livrés.
En octobre, le problème était résolu, mais l’Europe toujours pas servie. Aujourd’hui, le retard est colossal: les premières livraisons européennes sont annoncées pour le mois de juin 2023, soit près d’un an après la promesse initiale. Et il ne s’agira alors que de l’édition de lancement, toujours pas de la version définitive, au point que Toyota ne communique aujourd’hui plus les tarifs de son SUV électrique.
Toyota a souvent été accusé de traîner les pieds pour commercialiser des voitures électriques. Pour autant, la marque a annoncé une gamme complète de véhicules, dont le lancement sera étalé sur plusieurs années. Quant à Koji Sato, futur successeur du président Akio Toyoda, il a d’ores et déjà annoncé, avant même sa prise de fonction le 1er avril prochain, vouloir mettre les bouchées doubles en la matière.
Il n’empêche que le lancement du premier modèle électrique du géant japonais, le bZ4X, s’est révélé pour le moins chaotique. Les retards de livraison sont énormes. Lors de notre première prise en mains du Toyota bZ4X au Danemark, qui date de mai 2022, les premières livraisons de l’édition de lancement étaient promises pour septembre 2022, suivies quelques semaines plus tard de la commercialisation de la gamme définitive. Mais en août, Toyota annonçait la suspension de la production pour cause d’un problème de fixations de roue. Face aux problèmes de sécurité, la marque a ordonné à ses clients, majoritairement américains, de ne plus rouler avec les quelques exemplaires livrés.
En octobre, le problème était résolu, mais l’Europe toujours pas servie. Aujourd’hui, le retard est colossal: les premières livraisons européennes sont annoncées pour le mois de juin 2023, soit près d’un an après la promesse initiale. Et il ne s’agira alors que de l’édition de lancement, toujours pas de la version définitive, au point que Toyota ne communique aujourd’hui plus les tarifs de son SUV électrique.
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Au mois de novembre 2022, le constructeur japonais nous prêtait en avant-première un exemplaire de bZ4X pour un test autoroutier. Malheureusement, le résultat fut décevant, avec une autonomie d’à peine 200 km avant que la jauge n’indique zéro au tableau de bord. De quoi se retrouver loin derrière certains rivaux comme la Hyundai Ioniq 5 dotée de sa batterie de 77 kWh, ou encore le Nissan Ariya lancé quasiment au même moment (et lui aussi victime d’un retard énorme à la commercialisation). En cause: une batterie plus petite que celle des concurrents et une consommation élevée.
Certes, mais l’affichage au tableau de bord n’aide pas. Jouant la sécurité, Toyota a pris en compte une énorme réserve de charge, lorsque l’autonomie affichée au tableau de bord est de 0 km. A ce stade, il reste encore 8% dans la batterie, qui ne seront donc jamais utilisés par les clients. Face aux critiques, Toyota a décidé de corriger le tir, et d’appliquer une mise à jour dont nous vous dévoilons le contenu en exclusivité.
Une jauge revue et un nouveau calcul de consommation
Pour grappiller un peu d’autonomie accessible au client, Toyota va recalibrer la réserve. Lorsque le niveau de charge affiché au tableau de bord sera au plus bas, il ne restera plus 8% dans la batterie, mais aux environs de 4%. De quoi augmenter l’autonomie "utile" d’environ 8 km sur autoroute, et 12 km sur route. Également, pour faciliter la lisibilité de l’information, le tableau de bord affichera désormais le niveau de charge de la batterie en pourcentage, information jusqu’ici inexplicablement absente! Il fallait se contenter de l’autonomie prévisionnelle, au calcul nécessairement approximatif.
Tableau de bord du Toyota bZ4X. Crédit : Challenges - N. Meunier
Une autre modification concernera le calcul de la consommation moyenne au tableau de bord qui, selon les équipes de Toyota, était erroné. Celui-ci ne prenait pas uniquement en compte l’énergie consommé par le moteur pour entraîner l’auto, mais aussi les pertes de puissance au niveau de la borne lors de la charge… Une énergie qui ne rentre pourtant pas dans la batterie! Voilà qui nous semble étonnant: les consommations, certes élevées, que nous avons mesurées lors de notre test nous ont semblé cohérentes avec l’autonomie relevée et la capacité de la batterie lorsque nous avons vérifié la cohérence de nos mesures par le calcul.
Il n’empêche, Toyota affirme que la mise à jour sur la bZ4X permettra d’afficher des valeurs de consommation plus proches de la réalité.
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Une charge plus rapide, un chauffage revu
Toyota va également revoir la gestion de son système de chauffage. "Aujourd’hui, si vous réglez la climatisation du bZ4X sur 21°C, le chauffage a plutôt tendance à faire monter la température de l’habitacle à 23°C, ce qui consomme évidemment de l’énergie", nous explique un porte-parole de la marque. "Nous avons constaté que certains concurrents, en particulier chinois, maintenaient plutôt une température de 19°C pour la même consigne. Lors d’un récent test comparatif en Norvège, nous avons obtenu de la part des journalistes qu’ils mesurent la température de l’habitacle, pour que celle-ci soit prise en compte et non celle de consigne. Lors de ce test, c’est le bZ4X qui a affiché finalement la consommation la plus faible."
Prochainement donc, la climatisation du bZ4X ne chauffera plus exagérément l’habitacle. Dans la même optique, la cartographie de l’accélérateur sera moins agressif pour favoriser une conduite plus douce, synonyme de consommation plus faible.
Le Toyota bZ4X en charge. Crédit: Challenges - N. Meunier
Enfin, le dernier point concernera la charge rapide. Aujourd’hui, selon le constructeur, le logiciel du bZ4X bride la puissance de charge au-delà de deux sessions de charge rapide en 24 heures. Ce bridage n’intervient sans doute que dans des conditions de températures élevées puisque, lors de notre essai, nous n’avons pas observé de baisse de puissance lors de nos trois charges successives. Désormais, le nombre de charges successives possible sans bridage sera de 3,8 en 24 heures. La fin de charge sera également améliorée: nous avions chronométré, lors de notre test, près d’une heure pour passer de 80% à 100%. La nouvelle version du logiciel permettra de réaliser la même opération entre 20 et 30 minutes.
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Ces modifications interviendront sur les modèles produits à partir du mois de mai 2023, ce qui signifie que tous les modèles livrés en France en disposeront dès l’origine. Toyota précise également que la mise à jour pourra être implémentée sur les modèles déjà en circulation. A cela s'ajoutera, après les éditions de lancement, l'arrivée d'un chargeur en courant alternatif qui passera de 7 kW à 11 kW. Nous ne manquerons pas de vérifier l’ampleur des modifications lorsqu’un modèle mis à jour pourra être mis à notre disposition.