Le PDG de Ripple Brad Garlinghouse déclare que le procès contre la SEC coûtera au total 200 millions de dollars

Pauline Eyebe
| 3 min de lecture
Brad Garlinghouse lors de son intervention au Dubai Fintech Summit.

Le PDG de Ripple le dit très souvent, le procès qui oppose son entreprise à la SEC est absurde. Il a révélé qu’au bout de ce procès, Ripple aura dépensé 200 millions de dollars pour se défendre.

Brad Garlinghouse a aussi déploré la réglementation américaine sur la crypto lors d’une conférence à laquelle il a assisté à Dubaï.

Le procès contre la SEC est coûteux pour Ripple

Lors de la conférence Dubai Fintech Summit qui a eu lieu le 8 mai, Brad Garlinghouse a une nouvelle fois parlé de l’affaire qui oppose Ripple à la Securities and Exchange Commission (SEC). Pour lui, les États-Unis privilégient la politique et ne permettent pas aux entreprises du secteur crypto de s’épanouir.

Il a ajouté que les États-Unis n’arrivent pas pour le moment à effectuer une révolution au niveau réglementaire, chose qu’a très bien fait l’autorité de régulation des actifs virtuels des Émirats arabes unis. De même, les législateurs européens ont pris les choses en main en adoptant une réglementation européenne des actifs numériques à travers la loi MiCA.

Garlinghouse a regretté le procès infligé à Ripple par la SEC qui, au lieu de réglementer, se concentre sur la répression. D’après lui, lorsque ce procès sera achevé, Ripple aura dépensé 200 millions de dollars pour sa défense dans un procès qui n’a pas de sens depuis le début.

Garlinghouse lance un appel à la SEC

Toujours dans sa prise de parole lors de la rencontre à Dubaï, Garlinghouse a exprimé son profond regret quant au retard de son pays par rapport à la question de la réglementation. Aux Émirats arabes unis où Ripple tend à s’installer, les choses sont mises en place pour définir un cadre réglementaire.

En envoyant un message au président de la SEC, Gary Gensler, le PDG de Ripple demande de ne pas privilégier la politique. Le fait de faire passer la politique avant la réglementation du secteur rend la situation plus difficile.

Dans la continuité de son propos, il explique que l’un des premiers conseils qu’il donne aux entrepreneurs qui veulent se lancer, c’est de ne pas démarrer aux États-Unis. C’est une idée que plusieurs entreprises américaines partagent selon Garlinghouse.

Sur le fait qu’un cadre réglementaire clair pour la crypto est nécessaire pour les États-Unis, Garlinghouse a affirmé que la majorité des acteurs du secteur de la crypto et de la blockchain sont de bonne foi et souhaitent travailler dans le respect des règles. Seulement, il faut que les règles soient définies au préalable, d’où la nécessité de réguler.

Le procès entre Ripple et la SEC a débuté il y a deux ans et demi. Cela a provoqué des controverses et une confusion sur le marché américain. Le calvaire devrait bientôt s’achever puisque d’après Garlinghouse, le tribunal devrait délivrer son verdict dans trois ou six mois.