Rebondissement dans l’affaire Tornado Cash – Cela fait désormais plusieurs mois que le protocole Tornado Cash est dans le viseur des régulateurs américains. En effet, ces derniers accusent le protocole d’avoir facilité le blanchiment de millions de dollars. Heureusement, certains utilisateurs, tels que le directeur juridique de Coinbase, apportent leur soutien à Tornado Cash.
Tornado Cash dans le viseur des régulateurs US
Tornado Cash est un protocole qui permet l’anonymisation des transactions sur Ethereum. Pour ce faire, celui-ci utilise une technique appelée mixage. Celle-ci vise à mélanger les jetons de plusieurs utilisateurs afin de briser le lien entre l’émetteur et le récepteur des fonds.
En pratique, Tornado Cash est un protocole open source. Par conséquent, celui-ci peut être utilisé par tout type d’utilisateurs, qu’ils soient malveillants ou non.
En août 2022, les choses se sont complexifiées pour le protocole après l’ajout sur liste noire du Trésor américain.
Suite à cela, 6 utilisateurs ont décidé de déposer une plainte à l’encontre de l’administration américaine. En effet, ces derniers jugent la procédure du Trésor américain comme abusive et non conforme à la loi.
Rapidement, le géant Coinbase a pris parti pour Tornado Cash dans cette affaire. Celui-ci a notamment insisté sur la nécessité de ne pas blâmer l’outil pour les usages qui en sont faits.
« Lorsque des bandits sont en fuite sur une autoroute, personne n’interdit l’accès à cette route pour autant. »
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Les plaignants défendent leur cas
Ces derniers ne comptent pas se raviser face à l’administration américaine. Ainsi, le 24 mai, ils ont déposé un document dans lequel ils présentent quatre arguments pour appuyer leur requête.
Celui-ci a par la suite été partagé par Paul Grewal, le directeur juridique de Coinbase sur Twitter.
Le premier argument concerne l’essai du Trésor de classer Tornado Cash comme une « nation » étrangère pour justifier son action.
Les plaignants soulignent que le Trésor a défini Tornado Cash comme englobant tous les détenteurs de jetons TORN. Peu importe s’ils ont ou non combiné leurs efforts pour un objectif commun. Cette définition, selon eux, empêche Tornado Cash d’être classé comme une association non incorporée, selon les propres tests du Trésor.
Le deuxième argument se réfère aux smart contracts open-source de Tornado Cash. Selon les plaignants, ceux-ci ne peuvent être considérés comme des biens, car un bien doit être quelque chose qui relève de la possession.
Le troisième argument des plaignants est que Tornado Cash n’a aucun « intérêt » pour ces contrats. Par conséquent, le Trésor n’a pas le pouvoir de le sanctionner.
« Personne – ni les fondateurs, ni les développeurs, et certainement pas les personnes qui se trouvent avoir des TORN dans leur portefeuille – n’a de droit de propriété sur ces contrats intelligents immuables. »
Enfin, le dernier argument stipule que même si le Trésor a le pouvoir de le faire, la sanction de Tornado Cash viole le Premier amendement.
« La sanction de Tornado Cash a entravé de manière inconstitutionnelle la liberté d’expression en vertu du premier amendement. »
De son côté, le protocole Tornado Cash a dû récemment gérer une attaque qui a ciblé sa gouvernance. Heureusement, le hacker s’est depuis ravisé.
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