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Tension sur la dette US, quels impacts pour l’économie américaine ?

Le Capitole à Washington

Chaque année,  c’est le même « marronnier ». La dette américaine approche des niveaux critiques. Un accord pour relever son plafond de 31 400 milliards de dollars sera trouvé rapidement. Mais à quel prix ?

Cet accord sera finalement conclu, mais avec des impacts durables sur les marchés financiers américains. 
À court terme, l’inquiétude des marchés de la dette, une éventuelle prioritisation des paiements qui affecterait les dépenses de consommation.
À plus long terme, les réductions de dépenses deviennent un frein significatif au PIB, et l’émission d’obligations de rattrapage (catch-up bonds) réduit les liquidités.
Cette situation favorisent les investisseurs en actions mais nous voyons le risque d’une volatilité accrue.

Mais en fin de compte, les moteurs positifs que sont la baisse de l’inflation et l’accélération de la baisse des taux d’intérêt stimulent le marché, les grosses capitalisations par rapport aux valeurs cycliques à faible capitalisation.

Les rendements des bons du Trésor à un mois ont atteint le niveau record de 5,7 %.

Les swaps de défaut de crédit (CDS) à un an ont été multipliés par 10 depuis le début de l’année.

Mais tout cela contribue à répandre l’incertitude et à resserrer les conditions sur le socle des plus grands marchés obligataires du monde. Si les négociations se prolongent au-delà de fin mai, il semble que les autorités donneront la priorité aux remboursements de la dette plutôt qu’aux salaires des fonctionnaires et aux paiements de la sécurité sociale. Cela pèsera sur la croissance de la consommation et paralysera les services publiques américains (douanes, immigration etc.).

Un accord prévoira des réductions de dépenses, axées sur les dépenses discrétionnaires qui représentent environ 23 % du budget. Les dépenses militaires en représentent la moitié, le reste étant constitué par les dépenses de santé, d’éducation et les prestations aux anciens combattants.

La loi sur le contrôle budgétaire de 2011, qui a mis fin à l’impasse précédente sur la dette, prévoyait des réductions de 900 milliards de dollars sur une décennie, faisant du gouvernement un frein au PIB pour les quatre années suivantes.

Une mesure équivalente aujourd’hui pourrait réduire d’environ 0,50% la croissance du PIB prévue de seulement 0,8 % pour l’année prochaine.

En outre, un relèvement du plafond de la dette pourrait déclencher l’émission d’obligations à hauteur de 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’exercice budgétaire du gouvernement, en septembre. Cela aurait pour effet d’aspirer les liquidités et d’évincer les autres investissements, inversant ainsi les tendances qui ont contribué à soutenir les marchés ces derniers mois.

 

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