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Essais

Volkswagen Sportsvan 1,5 TSi : une Golf anti-Renault Scénic

ESSAI AUTO DU WEEK-END. Tout l’agrément de la célèbre Volkswagen Golf avec davantage d’espace et de fonctionnalité. C'est cher, mais la qualité de conception et de fabrication est remarquable. L'ergonomie apparaît exemplaire de simplicité. Le nouveau moteur à essence 1,5 TSi de 150 chevaux semble tout aussi réussi.

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Volkswagen Golf Sportsvan restylée - 1

La VW Golf Spotsvan restylé.

Volkswagen

Une Golf surélevée pour les (petites) familles. Plus d'espace et de modularité, une position de conduite plus haute, et voilà la Golf Sportsvan, discrètement restylée, avec une gamme de moteurs à essence revue. Principal atout: elle ressemble à une Golf. Sans en avoir évidemment la finesse. Car elle est plus longue de 14 centimètres, plus haute de 10, avec une banquette arrière coulissante sur 18. Pour le reste, cette Volkswagen au style carré, géométrique et intemporel, un peu sévère mais indémodable, coûte 2.180 euros de plus que la berline traditionnelle, 1.180 de plus que le break SW. Résultat: une offre assez onéreuse, qui vise les Renault Scénic (cinq places), Citroën C4 Picasso (Space Tourer désormais), Ford C-Max, BMW Série 2 Active Tourer.

A l'intérieur, c'est une Golf rehaussée. On retrouve le classicisme sans histoires de la célèbre compacte, la finition solide, rassurante, typique des Volkswagen. La qualité de conception et de fabrication est remarquable. L’ergonomie apparaît tout aussi appréciable, simple, nette, fonctionnelle, pensée du point de vue de l'automobiliste - et pas de l'ingénieur farfelu et autiste comme chez les concurrents. En une minute, vous trouvez votre position de conduite, avec toutes les commandes claires, repérables, à portée de main. Le groupe Volkswagen est l'exemple à suivre en matière de praticité et de bon sens. Les rivaux, y compris Renault et PSA, devraient prendre de sérieuses leçons auprès du constructeur germanique.

Sensation d'espace et ergonomie simple

On jouit d'une agréable sensation d'espace disponible, grâce à une planche de bord plane. Les formes géométriques et les grandes surfaces vitrées favorisent l'habitabilité, l'accessibilité, la visibilité. Là aussi, quelle rationalité! On aime les deux compteurs ronds, la vitesse qui s'affiche en gros devant les yeux et l'écran central très visible.  La place pour les jambes à l'arrière séduit. Mais gare au passager central arrière, qui voyagera malaisément sur la banquette arrière à la place du milieu, étroite et vraiment peu rembourrée. Quant au coffre, sa contenance dépend logiquement de la position de la banquette arrière réglable.

A bord,  on a droit  également à... une certaine austérité typique de la marque. Contrepartie de la rationalité. Heureusement, et contrairement à maints rivaux, Volkswagen donne le choix des coloris. Notre modèle de test beige clair, chaleureux, permettait d'échapper au noir sempiternel. Les tissus de sièges sont rugueux. Mais la version la plus chère, baptisée Carat, propose des revêtements en « alcantara » (faux daim qui ressemble au bon vieux velours de jadis) nettement plus soyeux. Dommage : les carrés de ce beau matériau sont entourés du même tissu de base, costaud mais rêche.

Les plus petits détails sont soignés. Même la portée des phares, la pertinence des essuie-glaces, le son du système audio et son anti-parasitage, n'ont pas fait l'objet de petites économies déplacées. Question équipements, on reprochera néanmoins aux radars de stationnement de se réenclencher, même en mode « off », dès que l'on repasse la marche arrière. Sur la Carat, on peut heureusement en diminuer le volume de décibels. Bien vu. Il est quand même absurde que la très utile caméra arrière fonctionne avec les bips-bips. Impossible d’avoir l’une sans les autres.

Boîte DSG efficace, confort ferme

Nous voici désormais au volant du tout nouveau 1,5 TSi de 150 chevaux qui remplace avantageusement l’ancien 1,4. Il était combiné, sur notre véhicule de test, à la fameuse boîte à double embrayage « DSG » à sept rapports. Réactive en mode Sport, cette transmission lisse les aspérités et elle est ici  fort bien étagée. L’ensemble devient  très agréable. Le bilan mécanique atteint un haut niveau. Sauf au démarrage. Cette voiture relativement haute pose en effet des problèmes de motricité si l'on accélère fort au départ en mode Sport. Le train avant cire. Attention à doser l'effort à la pédale sur le mouillé! C'est le plus gros défaut de ce modèle.

Soulignons la très pertinente ergonomie du levier de vitesses. Le mode Sport s'enclenche par une simple pression sur le levier et le mode manuel en déportant ledit levier sur la droite. C'est tellement plus efficace que les boutons loufoques et illogiques chez PSA! Encore une fois, la simplicité prévaut, pour le bien-être du conducteur. Les performances sont globalement satisfaisantes. Pour une consommation qui reste sage. On a consommé autour de 7,5 litres de sans-plomb aux cents. Economique pour un véhicule à essence. Nous avions avalé, il y a deux ans, 6,8 litres aux cents  en moyenne avec une TDi 150 à gazole. L’essence consomme toujours davantage que le diesel, en rejetant proportionnellement plus de CO2.

Les suspensions restent fermes, à l'allemande. Notre version Carat disposait en outre d’une monte pneumatique avec des flancs bas, plus raide. Absurde pour le confort sur un monospace qui n’a rien de sportif. Mais, comme les trains roulants sont soigneusement maintenus sur la route, la voiture reste étonnamment vivable au quotidien. Avec un centre de gravité plus élevé, la Sportsvan se révèle cependant moins agile qu'une Golf. Et les flancs massifs sont sensibles au vent latéral. Mais le comportement routier demeure extrêmement sûr et efficace. On peut donc prendre beaucoup de plaisir à bord de cette Golf surélevée.

Un peu cher face à la concurrence

La gamme commence à 21.990 euros. Notre version 1,5 TSi de 150 chevaux en finition Carat culmine à 34.500 euros avec la très sympathique boîte à double embrayage en option. C’est plus cher que la concurrence. Ce monospace compact assez court s'adresse à ceux qui veulent davantage d’espace que sur une berline, mais sans avoir une voiture trop grande. Il s’adresse aussi aux seniors préférant des sièges placés plus haut pour monter ou descendre avec moins de contorsions. Ceux qui ont besoin d’une habitabilité supérieure se tourneront vers le Touran, plus accueillant. Malgré son nom paradoxal, le Sportsvan n'est certes pas un véhicule « glamour ». il ne fera pas retourner les têtes sur son passage. Mais, comme souvent  au sein de la marque allemande, il s'agit d'une voiture sérieuse, extraordinairement cohérente, homogène et rigoureusement fabriquée. C’est l’essentiel.

 

Prix du modèle d'essai:  Volkswagen Golf Sportsvan 1,5 TSi DSG Carat : 34.500 euros

Puissance du moteur: 150 chevaux (essence)

Dimensions: 4,34 mètres (long) x 1,81 (large) x 1,58 (haut)

Qualités: style Golf, accessibilité, modularité, habitabilité et visibilité bien conçues, ergonomie exemplaire simple et pratique, finition solide et rassurante, comportement rigoureux, mécanique plaisante (avec la boîte DSG)

Défauts: confort un peu ferme, motricité limite (mode Sport), présentation austère, prix élevé

Concurrentes : Ford C-Max 1,5 Ecoboost bva Titanium :  30.400 euros ; Renault Scénic TCe 160 EDC Intens : 33.400 euros ;  BMW 2.18i bva Active Tourer Lounge : 33.600 euros

Note : 16 sur 20

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