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L’Allemagne s’inquiète de l’insatiable appétit des groupes chinois

La confiance dans les bienfaits des échanges avec la Chine est en train de s’effondrer outre-Rhin.

Par  (Berlin, correspondance)

Publié le 24 mars 2018 à 14h00, modifié le 24 mars 2018 à 14h00

Temps de Lecture 4 min.

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Usine Kuka, à Shanghai, en 2014. Le constructeur de robots allemand a été racheté par le chinois Midea en 2016.

Jusqu’où l’Allemagne acceptera-t-elle les investissements chinois dans les joyaux de son économie ? Deux ans après la prise de contrôle de l’emblématique constructeur de robots allemand Kuka par Midea, Berlin hésite sur l’attitude à adopter face à l’insatiable appétit chinois.

Les dernières semaines ont donné un aperçu de l’accélération des ambitions chinoises outre-Rhin : fin février, au terme d’une opération financière peu transparente, dans laquelle Pékin pourrait avoir joué un rôle déterminant, Li Shufu, patron du groupe automobile Geely, a pris le contrôle de près de 10 % du capital de Daimler, symbole du savoir-faire automobile allemand. Un investissement de 7 milliards d’euros.

Mardi 20 mars, Tencent, un des géants de l’Internet chinois, dont la messagerie WeChat a récemment passé le cap du milliard d’utilisateurs, s’est invité au capital de la start-up berlinoise N26. Tencent a été l’un des deux principaux investisseurs (avec le fonds d’investissement de l’assureur Allianz) de la collecte de 160 millions d’euros effectuée par cette néobanque sur mobile, qui est considérée comme une des réussites de la fintech allemande, ces nouvelles technologies numériques du secteur financier.

« L’extrême importance du marché chinois »

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N26 s’est « réjouie », mardi, de l’arrivée dans son capital du groupe chinois, « passé de pionnier à leadeur dans les domaines des réseaux sociaux, du jeu en ligne, de l’e-commerce et du paiement mobile en Chine ». Le patron de Kuka, Till Reuter, a, lui, souligné « l’extrême importance du marché chinois », lors de la conférence de presse du groupe, jeudi 22 mars. Deux exemples qui illustrent la montée en puissance de la Chine, qui a, en 2016, racheté 100 entreprises allemandes, pour un total de 11 milliards d’euros.

Jusqu’ici, les Allemands voyaient dans leurs partenaires chinois des alliés précieux pour se développer, en leur offrant un accès privilégié à un marché gigantesque en forte croissance, très consommateur d’automobiles et de biens d’équipements. Autant d’investisseurs peu avares sur les dépenses de recherche, qui leur permettent de batailler face aux acteurs de la Silicon Valley sur les secteurs de la mobilité autonome, de la robotique ou des services sur mobile dans le cas de N26.

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« Conditions de plus en plus difficiles »

Du reste, les industriels allemands sont devenus ultradépendants du marché chinois : Daimler y a vendu 600 000 véhicules en 2017, soit près d’un tiers de sa production. C’est presque la moitié pour Volkswagen, présent en Chine depuis 1986. En d’autres termes, sans le marché chinois, l’industrie allemande ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.

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