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Pré-ouverture Wall Street : Trump et la Fed plombent les indices

Pré-ouverture Wall Street : Trump et la Fed plombent les indices
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Pré-ouverture Wall Street : Trump et la Fed plombent les indices
Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — Wall Street trébuche avant bourse ce jeudi. L'indice large S&P500 est attendu en recul de 1,1%, tandis que le Nasdaq corrige de 1,4%. Les opérateurs s'inquiètent du protectionnisme de Donald Trump, qui devrait imposer à la Chine de nouveaux tarifs douaniers, portant sur 60 Mds$ d'importations dans les secteurs technologiques et télécoms. La Chine est par ailleurs prête à répliquer de manière rapide, ce qui ravive les craintes d'une guerre commerciale à grande échelle...

La Fed durcit - comme prévu - le ton

Hier soir, la Réserve fédérale américaine n'a quant à elle pas révélé de surprise, procédant à une hausse d'un quart de point de son principal taux directeur, le taux des fonds fédéraux, désormais situé dans une fourchette allant de 1,50% à 1,75%. Néanmoins, cette action de la Fed marque une nouvelle étape du cycle de durcissement monétaire progressif actuellement en cours aux USA...

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a estimé hier soir que les perspectives économiques des États-Unis s'étaient renforcées durant les derniers mois. La Fed a ainsi rehaussé ses prévisions de croissance pour 2018 et 2019. Elle a également jugé que l'inflation devrait remonter dans les prochains mois pour se stabiliser autour de l'objectif de 2% à moyen terme... La hausse des taux de mercredi était la 6ème depuis décembre 2015, début du cycle de normalisation monétaire de la Fed - après la grande crise financière de 2007-2008 qui avait ramené les taux à zéro.

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La réunion du FOMC était la première sous la présidence de Jerome Powell, qui a succédé à Janet Yellen début février. Les marchés attendaient donc avec impatience de connaître la stratégie de Powell, qui s'est montré direct et optimiste lors de sa conférence de presse, sans pour autant s'afficher comme un 'faucon' en matière de politique monétaire. Les nouvelles projections économiques publiées mercredi soir par la banque centrale montrent en tout cas que les membres de la Fed ont relevé leurs prévisions de croissance, mais aussi d'inflation et de taux à horizon de trois ans.

Prévisions économiques relevées

La croissance du PIB des Etats-Unis est désormais attendue (données médianes) à 2,7% en 2018, 2,4% en 2019 et 2% en 2020, contre 2,5% 2,1% et 2% lors des projections précédentes, en décembre dernier. L'inflation médiane calculée par le 'Core PCE', l'indicateur le plus suivi par la Fed, est attendue à 1,9% en 2018, 2,1% en 2019 et 2,1% en 2020, contre respectivement 1,9%, 2% et 2%. Quant au taux des 'fed funds', il est attendu à 2,1% à la fin 2018 (ce qui n'impliquerait "que" deux autres tours de vis cette année), puis à 2,9% à la fin 2019 (via 3 tours de vis) et à 3,4% fin 2020 (deux hausses), contre respectivement 2,1%, 2,7% et 3,1% en décembre. Jusqu'à présent, ces projections laissaient entendre que la Fed procéderait à 3 relèvements cette année, mais à seulement 2 l'an prochain.

Chiffres mitigés de l'emploi

Les inscriptions hebdomadaires américaines au chômage pour la semaine close au 17 mars 2018 sont ressorties au nombre de 229.000, contre un consensus de 225.000 et un niveau de 226.000 pour la semaine précédente, selon le Département US au Travail.

Croissance des prix des maisons

L'indice FHFA (Federal Housing Finance Agency) des prix de l'immobilier pour le mois de janvier est ressorti en progression de 0,8% en comparaison du mois antérieur, contre +0,4% pour la lecture révisée du mois antérieur. En glissement annuel, l'indicateur a grimpé de 7,3%, contre +6,7% un mois avant.

L'indice flash PMI composite américain de Markit pour le mois de mars sera communiqué à 14h45 (consensus 55,2). L'indice des indicateurs avancés américains pour le mois de février, mesuré par le Conference Board, sera révélé à 15 heures (consensus +0,3% en comparaison du mois antérieur). Pour finir, l'indice manufacturier de la Fed de Kansas City pour le mois de mars sera annoncé à 16 heures.

LES VALEURS

Facebook. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a pris position hier soir... Après avoir publié un communiqué, il est passé par le New York Times, CNN ou Recode pour diffuser son message. Le fondateur du plus grand réseau social du monde a fait amende honorable. "Nous avons la responsabilité de protéger vos données", peut-on lire dans le long texte publié par le dirigeant sur son compte Facebook, "et si nous n'y parvenons pas, nous ne vous méritons pas". Il reconnaît que Facebook "a fait des erreurs" mais que les actions pour prévenir ce type de situation ont été engagées...

Zuckerberg y rappelle aussi les faits, depuis la création de Facebook en 2007, la récupération des données en 2013 grâce à une application développée par un chercheur, Aleksandr Kogan, et leur récupération par Cambridge Analytica, qui aurait dû les détruire en 2015 mais qui ne l'a pas fait. Des procédures judiciaires sont en cours à ce propos...

Les conditions d'accès des développeurs aux données personnelles sont et seront à l'avenir encore plus restrictives, promet le patron du groupe, qui évoque de nouvelles initiatives en ce sens, annoncées dans les prochains jours. "J'ai lancé Facebook et je suis responsable au quotidien de ce qui se passe sur la plateforme", poursuit Zuckerberg, qui reconnaît que régler ces questions prend plus de temps que ce qu'il faudrait.

Le mea culpa est au centre de la stratégie de communication. Avec CNN et Recode, le dirigeant a parlé d'abus de confiance majeur et a même accepté l'idée d'être entendu par une commission d'enquête du Congrès américain... Quant à Aleksandr Kogan, largement brocardé par Facebook, il estime être le bouc émissaire idéal. L'Université de Cambridge au Royaume-Uni, son employeur, a demandé à l'Américain de lui transmettre les éléments qui pourraient mettre en cause le chercheur. Mais elle précise qu'à ce stade de ses investigations, "rien ne laisse penser" que le docteur Kogan ait manqué aux accords qui le lient à l'institution...

Tesla a grimpé de 1,9% mercredi Wall Street, après que les actionnaires du groupe ont finalement approuvé le plan de rémunération controversé d'Elon Musk, PDG et fondateur du constructeur californien d'automobiles électriques. Compte-tenu des sommes en jeu, ce vote était considéré comme un test de confiance vis-à-vis d'Elon Musk, principal actionnaire de Tesla avec 20% de son capital.

Le nouveau système de rémunération ne prévoit plus de salaire fixe pour le milliardaire de la Silicon Valley, mais dépendra en totalité de l'évolution du cours de Bourse et de la réalisation d'objectifs opérationnels du groupe. Sur 10 ans, Elon Musk se verra attribuer des stocks-options en 12 tranches, ce qui au cours actuel représente une rémunération de 2,6 milliards de dollars, selon Tesla.

La firme de conseil aux actionnaires minoritaires ISS (Institutional Shareholder Services) avait recommandé aux actionnaires de Tesla de rejeter ce package, jugeant ces compensations financières "sans précédent". Au passage, ISS avait calculé à 3,7 Mds$ et non 2,6 Mds$ la valeur actuelle des options sur actions attribuées à Musk... Tesla a confirmé mercredi soir que les actionnaires avaient approuvé la proposition de rémunération de son patron lors d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue à Fremont, en Californie, sans pour autant donner le décompte des voix.

Guess a publié ses résultats du quatrième trimestre. Les bénéfices sont de 1 M$ (0,01$ par action), contre 6,6 M$ (0,08$ par action) un an avant. En base ajustée, le bpa ressort à 0,62$, contre 0,43$ un an plus tôt. Les revenus grimpent de 17,5% en glissement annuel, à 792,2 M$. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,54$, pour des revenus de 755 M$. Sur le premier trimestre, le groupe vise une perte par action comprise entre 0,27 et 0,24$, pour des revenus en hausse de 11 à 12,5%.

Conagra a dévoilé ses comptes du troisième trimestre fiscal. Les bénéfices sont de 362,8 M$ (0,90$ par action), contre 179,7 M$ (0,41$ par action) un an avant. Le bpa ajusté ressort à 0,61$. Les revenus s'élèvent à 1,99 Md$, contre 1,98 Md$ un an plus tôt. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,56$, pour des revenus de 2 Mds$. Sur l'exercice 2018, le groupe vise désormais un bpa compris entre 2,03 et 2,05$, contre une précédente fourchette de 1,95/2,02$.

Accenture a annoncé ses résultats du second trimestre fiscal. Les bénéfices ressortent à 901,1 M$ (1,37$ par action), contre 876,7 M$ (1,33$ par action) un an avant. Le bpa ajusté s'affiche à 1,58$. Les revenus s'élèvent à 9,59 Mds$, contre 8,32 Mds$ un an plus tôt. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 1,49$, pour des revenus de 9,3 Mds$. Sur l'exercice, le groupe vise désormais une croissance de ses revenus comprise entre 7 et 9% (contre une précédente fourchette de +6/8%), pour un bpa entre 6,61 et 6,70$ (contre une précédente fourchette de 6,48/6,66$.

Darden Restaurants a révélé ses comptes du troisième trimestre fiscal. Les profits sont de 217,8 M$ (1,73$ par action), contre 165,6 M$ (1,32$ par action) un an avant. Le bpa ajusté s'affiche à 1,71$. Les ventes montent de 13,3% à 2,13 Mds$. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 1,64$, pour des ventes de 2,15 Mds$. Les ventes "comparables" sont en croissance de 2%, contre 2,5% de consensus. Sur l'exercice, le groupe vise désormais un bpa compris entre 4,75 et 4,80$, contre une précédente fourchette de 4,70/4,78$.

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