Pétrole : le baril de Brent flirte toujours avec les 80$

Pétrole : le baril de Brent flirte toujours avec les 80$

Les cours du pétrole se maintiennent à leur plus haut niveau depuis la fin 2014, portés par la détente commerciale entre la Chine et les Etats-Unis.

Pétrole : le baril de Brent flirte toujours avec les 80$
Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — Les cours du pétrole se sont maintenus lundi à leur plus haut niveau depuis plus de trois ans, portés par la détente des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le 'light sweet crude' pour livraison juin a gagné 1,35% à 72,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange alors que le baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 0,90% à 79,22 dollars à Londres.

Détente sino-américaine

A l'issue de négociations menées jeudi et vendredi à Washington, les deux plus grandes puissances mondiales ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils indiquent que la Chine a accepté de prendre des mesures pour importer davantage de produits américains afin de réduire le déficit commercial des Etats-Unis.

La guerre commerciale entre Washington et Pékin est "entre parenthèses", a ainsi indiqué dimanche le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Pékin et Washington promettent de poursuivre leurs discussions sur la réduction de l'excédent chinois, proche de 335 milliards de dollars par an, mais sans se donner d'objectif chiffré.

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L'Iran menacée de "sanctions sans précédent" par Whington

Le risque géopolitique est par ailleurs toujours bien présent sur le marché pétrolier. De nouvelles sanctions américaines contre l'Iran après la sortie de Washington de l'accord sur le nucléaire pourraient entraîner une nouvelle poussée haussière des cours du brut alors que l'Iran produit actuellement environ 4% du pétrole mondial.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé lundi des conditions très strictes envers l'Iran en vue de conclure un "nouvel accord". Parmi ces conditions figurent la fin de l'implication de Téhéran dans les conflits au Moyen-Orient : Syrie, Yémen, Liban et Afghanistan... En cas de réponse négative à ces demandes, Mike Pompeo a menacé l'Iran de "sanctions sans précédent".

La limitation de la production de l'Opep et de ses alliés, Russie en tête, continue également de soutenir les prix de l'or noir. Les ministres de l'énergie russe et saoudien doivent d'ailleurs se rencontrer cette semaine à Saint Saint-Pétersbourg pour discuter de toutes les questions liées au marché du pétrole, y compris les prix. La baisse de l'exploitation au Venezuela reste également un facteur de soutien.

La production américaine en question

A l'inverse, la croissance de la production américaine continue à inquiéter les opérateurs. Le nombre de plates-formes pétrolières en activité aux États-Unis, un indicateur de la production future, est néanmoins resté stable la semaine passée, à 844 (selon les données de Baker Hughes), après six semaines consécutives de progression.

"Les inquiétudes relatives à une guerre commerciale potentielle entre les Etats-Unis et la Chine se sont atténuées, ce qui devrait booster la confiance des investisseurs aujourd'hui", déclare à Bloomberg, Kim Kwangrae, analyste matières premières chez Samsung Futures. "Le nombre de plates-formes américaines n'a pas augmenté après une bonne série de gains, ce qui est également un facteur de soutien pour les prix du pétrole."

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