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Données : une mine d'or complexe à exploiter pour les banques

Les clients font confiance aux banques car elles exploitent peu leurs données. Tout le défi est de garder cette confiance malgré le développement de l'économie de la data.

Par Édouard Lederer

Publié le 25 mai 2018 à 17:23

La situation est paradoxale pour les banques. D'un côté, elles jouissent d'un niveau de confiance bien supérieur à celui qui est accordé aux Gafa dans la gestion des données personnelles. Dans le même temps, elles connaissent sur le bout des doigts les habitudes de leurs clients, leurs revenus, leurs dépenses, leurs habitudes, leurs horaires…

Mais c'est justement parce qu'elles n'exploitent pas commercialement ces données - qui pourraient pourtant intéresser nombre de départements marketing - que les banques gardent un haut niveau de crédibilité auprès des ménages.

Une mine d'or pour les entreprises

A l'heure où la réglementation RGPD met sous les projecteurs l'économie de la donnée et rappelle aux particuliers et aux industriels que les données peuvent être une mine d'or pour les entreprises, les établissements bancaires doivent donc trouver un fragile équilibre : parvenir à tirer profit de leur extraordinaire connaissance client, tout en conservant un haut niveau de confiance.

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Face à des acteurs des fintech ou des géants de l'Internet que les banques perçoivent comme moins efficaces qu'elles ou moins scrupuleux, les prêteurs s'affirment volontiers « tiers de confiance ». A court terme, ils ont commencé à offrir des services de coffre-fort électronique, par exemple.

A la hauteur du slogan

Mais, plus fondamentalement, ils vont devoir ces prochaines années se montrer à la hauteur de ce slogan. « Demain, nous aurons une valeur ajoutée dans la fourniture de services liés à la conservation et à l'agrégation de données qui ne seraient pas forcément bancaires. Nous serions un peu à l'image du notaire d'il y a un siècle, dont la relation de confiance avec ses clients allait bien plus loin que les aspects strictement patrimoniaux », explique Dominique Moreau-Ferellec, data protection officer pour le Crédit Agricole SA.

Impossible dans ce contexte de monétiser directement la donnée (en la cédant à un partenaire commercial, par exemple) ou en faisant payer au client de nouveaux services qui seront sans doute bientôt considérés comme des fonctionnalités de base (accès aux données, aide au budget…). Il leur faudra de façon plus indirecte créer de la valeur pour le client en s'insérant dans ses usages et en fournissant la bonne proposition au bon moment.

Edouard Lederer

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