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Entreprise

Trois ans après son rachat, Alstom ne fait pas le bonheur de General Electric

Le premier a « le vent dans le dos », l’autre l’a clairement de front. Trois ans après l’acquisition controversée de l’activité énergie d’Alstom par l’américain General Electric (GE), ce dernier fait désormais figure de perdant.

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Fort du recentrage de son groupe sur le ferroviaire, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, aborde la fusion avec Siemens avec confiance.- General Electric, dirigé par John Flannery, pâtit du rachat de l’activité énergie d’Alstom. Sa valeur boursière a été divisée par deux en un an.

Fort du recentrage de son groupe sur le ferroviaire, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, aborde la fusion avec Siemens avec confiance.- General Electric, dirigé par John Flannery, pâtit du rachat de l’activité énergie d’Alstom. Sa valeur boursière a été divisée par deux en un an.

Stephane Audras/Rea- R. Drew/AP/Sipa

Le premier a « le vent dans le dos », l’autre l’a clairement de front. Trois ans après l’acquisition controversée de l’activité énergie d’Alstom par l’américain General Electric (GE), ce dernier fait désormais figure de perdant. Tandis qu’Henri Poupart-Lafarge, le PDG depuis 2016 d’Alstom, recentré sur le ferroviaire, aborde sa fusion avec Siemens en pleine forme, John Flannery, aux commandes de GE depuis août 2017, est en pleine restructuration.

Devenu la bête noire de Wall Street, le conglomérat industriel aux 122 milliards de dollars de chiffre d’affaires a ainsi vu sa valeur boursière divisée par deux en douze mois. Son ancien patron, Jeff Immelt, débarqué prématurément, a été sanctionné pour avoir racheté au plus haut l’ex-fleuron tricolore, lors du retournement du cycle des turbines à gaz. Un scénario qui avait déjà failli faire couler Alstom avant qu’il ne soit sauvé in extremis, en 2004, par une nationalisation partielle. Les investisseurs attendent la concrétisation de la vente de l’activité turbines, promise pour cet été, qui doit venir alléger la sévère cure d’amaigrissement de 20 milliards de dollars sur trois ans, initiée par le nouveau patron du groupe. Mais, mauvaise nouvelle pour lui : en septembre prochain, GE va devoir racheter les parts d’Alstom dans les trois sociétés communes (réseaux, renouvelables et nucléaires) conservées au moment de la cession, les Français ayant décidé d’exercer leur droit de vente. Or le prix avait été convenu à l’avance : 2,6 milliards d’euros.

Activités à marges élevées

En comparaison, l’horizon d’Henri Poupart-Lafarge est nettement plus dégagé, même si la fusion avec son concurrent allemand Siemens, annoncée pour la fin de l’année si Bruxelles donne son feu vert, risque de ne pas être un long fleuve tranquille. Pas de quoi entamer, pourtant, l’optimisme inébranlable de cet X-Ponts au naturel discret. « Nous commençons l’année avec le vent dans le dos », assurait-il le 16 mai, en présentant les résultats annuels du groupe. Avec 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel sur le dernier exercice (en hausse de 10 %), Alstom poursuit son développement dans les activités de signalisation et de services, où les marges sont plus élevées.

Même si le volume de commandes enregistrées en 2017 est en net repli (7 milliards, contre 10 milliards les années précédentes), le PDG mise sur les beaux contrats décrochés cette année, dont les rames du métro du Grand Paris, celles du métro léger de Montréal et, sans doute prochainement, un premier achat de « TGV du futur » par la SNCF, pour se regarnir.

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