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Les gains vertigineux de Goldman Sachs lors de la folle journée du 5 février à Wall Street

La flambée du VIX, surnommé « indice de la peur » sur les marchés, aurait permis à Goldman Sachs d'engranger 200 millions de dollars lors du mini-krach.

Par Étienne Goetz

Publié le 27 mai 2018 à 11:10

Souvenez-vous, le 5 février dernier les marchés plongent, la volatilité explose, un parfum de krach s'abat brutalement sur Wall Street. La panique commence à gagner les salles de marchés et le monde entier se demande s'il n'est pas à la veille d'une nouvelle crise financière…

La banque Goldman Sachs, elle, savoure. La prestigieuse banque américaine aurait, selon des sources de CNBC, enregistré pas moins de 200 millions de dollars de profits en cette seule journée tumultueuse. C'est autant que le bénéfice annuel moyen d'un desk de trading de dérivés au sein de l'établissement, rappelle la chaîne de télévision.

La recette de cet exploit ? Une bonne position, au bon moment. Les banquiers avaient pris des paris sur une hausse du VIX, appelé aussi « l'indice de la peur » puisqu'il mesure la volatilité anticipée par les traders sur le S & P 500.

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Plus forte hausse du VIX de son histoire

Sous l'effet des politiques accommodantes des banques centrales, cet indice évoluait depuis des mois à des niveaux anormalement bas entre 10 % et 15 %, les traders parlent même de marché mort. Or ce 5 février, le VIX passe de 18,44 % à 37,32 %, soit un bond de 115,6 %. Il s'agit de la plus forte hausse jamais enregistrée dans son histoire !

Une aubaine pour Goldman Sachs qui peut revendre au prix fort une protection contre une nouvelle augmentation de cet indice à ses clients - le Vix est monté jusqu'à 50 % les jours suivants. Ces positions sont d'autant plus recherchées que la mode était plutôt de parier sur une baisse du VIX via des produits dits « short-vol ».

Bond de l'activité sur les marchés actions

Ce regain d'activité a permis à Goldman Sachs d'alimenter la performance de son activité sur les marchés actions. Elle a bondi de 38 % à 2,31 milliards de dollars au premier trimestre. C'est d'ailleurs mieux que sa grande rivale Morgan Stanley qui a vu son chiffre d'affaires sur les actions gagner « seulement » 30 % à 2,6 milliards.

Goldman pourrait ainsi revenir dans la course face à Morgan Stanley qui a pris de l'avance en 2017. L'année passée a été difficile pour Goldman notamment sur les matières premières, où elle a été devancée par sa rivale (lien en anglais) alors qu'elle régnait en maître incontesté depuis des décennies.

Des secousses bienvenues

Goldman a par ailleurs continué de miser gros sur le trading, alors que Morgan a réalisé un virage stratégique en se renforçant dans la gestion de fortune pour être moins dépendante des aléas sur les marchés financiers.

Globalement les secousses sur les marchés sont bien accueillies par les banques d'investissement car elles dopent leurs revenus. Le regain d'activité lié au Brexit ou à l'élection du tonitruant Donald Trump à la Maison Blanche avait ainsi donné un coup de fouet aux résultats des banques d'investissement.

Le mini-krach de février n'échappe pas à la règle. Les bonnes nouvelles, tout comme les ennuis, n'arrivant jamais seuls, les banques ont également profité à plein de la réforme fiscale de Trump.

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