Pini Zahavi, l'agent qui a fait venir Neymar au PSG, discute avec le patron du club, Nasser al-Khelaïfi, le 5 août 2017, au Parc des Princes.

Pini Zahavi, l'agent qui a fait venir Neymar au PSG, discute avec le patron du club, Nasser al-Khelaïfi, le 5 août 2017, au Parc des Princes.

AFP

Mansour Bin Zayed al-Nahyan, le sérial propriétaire

Manchester city  Mansour bin Zayed al Nayhan

Le propriétaire du club de Manchester City, le cheikh Mansour bin Zayed al Nayhan.

© / Getty Images

Quel est le rapport entre la banque Barclays et le club de foot Manchester City ? Un homme, Mansour Bin Zayed al-Nahyan. En 2008, le vice-premier ministre des Emirats arabes unis, demi-frère du cheikh Khalifa, participe à la fois au sauvetage de la "vieille dame" anglaise et s'offre pour 360 millions de dollars le prestigieux Manchester City. Son aventure dans la banque prendra fin deux ans plus tard lorsqu'il revendra à prix d'or ses parts pour 3 milliards d'euros. Dans le foot, en revanche, il va continuer sur sa lancée, se bâtissant à coup de rachats spectaculaires un petit empire du ballon rond sur tous les continents : New York City FC, Melbourne City FC, Yokohama F. Marinos. L'homme de 47 ans dont la fortune est estimée à 22,5 milliards de dollars d'après le magazine américain Forbes, fuit les caméras de télévision et les stades. Depuis qu'il a racheté le club britannique, il n'a assisté qu'une seule fois à un match de son équipe, heureusement gagné 3-0 contre Liverpool en 2010. Mansour Bin Zayed al-Nahyan ne cache cependant pas son goût immodéré pour le luxe. Il détient 5% des actions de Ferrari acquises en 2005 avec l'idée folle d'introduire la formule aux Emirats, mais aussi 9,1% du capital de Daimler AV, propriétaire de Mercedes. Mais sa vraie folie s'appelle "Topaz" : un yatch de 147 mètres de long acheté pour 560 millions d'euros. Grand prince, il a prêté son "bateau" à Léonardo Di Caprio pour qu'il invite ses amis lors du dernier Mondial de foot en 2014 au Brésil. Dommage, cette année, les matchs se joueront un peu loin de la mer. B.M.

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Son coup de maître : avoir racheté pour 360 millions de dollars le Manchester United à l'homme d'affaire Thaksin Shinawatra.

Jean Michel Aulas, le bâtisseur

Le président de l'OL Jean-Michel Aulas au Parc Olympique lyonnais, le 29 juin 2017

Le président de l'OL Jean-Michel Aulas au Parc Olympique lyonnais, le 29 juin 2017

© / afp.com/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Bernard Tapie a vu en lui l'homme de la situation. A l'issue d'un tournage de l'émission Ambitions, que l'homme d'affaires animait au milieu des années 80, il apostrophe Jean Michel Aulas, venu en tant qu'invité, pour lui parler de la situation désespérée de l'OL. Et parvient, selon ses dires, à le convaincre de racheter le club lyonnais. Ce qui est sûr, c'est que 31 ans après, les faits lui donnent largement raison. Jean-Michel Aulas a ressuscité les Gones. L'entrepreneur a pris la présidence de l'OL, alors menacé de relégation en troisième division, au milieu des années 1980 et a rétabli ses comptes. Une remontée en Ligue 1, sept championnats de France, deux coupes de France, le bilan de cet ancien joueur de handball est plus qu'honorable. L'ancien étudiant contestataire monté sur les barricades en Mai 68 s'est mué en un redoutable homme d'affaires à l'origine de la première cotation en Bourse d'un club hexagonal en 2007. Toutefois, pas question de raccrocher les crampons à 69 ans passés. Même s'il a cédé sa société informatique Cegid il y a deux ans, cette fortune française - 175 millions d'euros selon le magazine Challenges - compte bien rester à la tête de l'OL jusqu'en 2023. Le temps de remporter un nouveau championnat et de soulever, pourquoi pas, la si convoitée Ligue des champions. Une coupe dite aux grandes oreilles déjà remportée cinq fois par la section féminine des Gones.E.P.

Son coup de maître : les sept championnats de France successifs remportés entre 2002 et 2008.

Pini Zahavi, le sulfureux

Pini Zahavi

Pini Zahavi, l'agent qui a fait venir Neymar au PSG, discute avec le patron du club, Nasser al-Khelaïfi, le 5 août 2017, au Parc des Princes.

© / AFP

Agent, intermédiaire, courtier ou entremetteur ? Difficile de qualifier Pini Zahavi, le roi du foot-business européen. Puissant, discret, cet Israélien de 74 ans s'est fait connaître du grand public en réalisant le deal du siècle : le transfert en août 2017 du brésilien Neymar, du FC Barcelone au PSG pour 222 millions d'euros. Un record dans l'histoire du foot, qui lui a rapporté 35 millions d'euros de commission, et consacre une carrière faite de coups d'éclats et de montages financiers compliqués. Sulfureux, il aiguise ses talents et tisse ses relations auprès des joueurs, des entraîneurs et des propriétaires de club depuis plus de 30 ans. Ex-Journaliste sportif en Israël, il a commencé à exercer son entregent en 1979 en "vendant" un défenseur prometteur du Maccabi Tel Aviv à Liverpool. Il devient rapidement le "super- agent" du championnat britannique. Parmi ses faits d'armes, il contribue au rachat du club de Chelsea en 2003 par l'oligarque russe Roman Abramovitch, et réalise le transfert de Rio Ferdinand de Leeds United vers Manchester, ou encore de Didier Drogba de l'OM à Chelsea. L'homme que la presse anglo-saxonne a surnommé "Mister fix it" ou "Monsieur Bricolage" est incontournable. Cet amateur de cigare n'est pas prêt à quitter le banc de touche pour une retraite dorée à Tel Aviv. C.S.

Son coup de maître : le transfert de Neymar au PSG pour 220 millions d'euros.

Steven Zhang, le golden boy

Steven Zhang en mars 2017 lors d'un match contre le FC Turin.

Steven Zhang en mars 2017 lors d'un match contre le FC Turin.

© / LightRocket via Getty Images

Le 20 mai dernier, l'Inter de Milan s'est qualifié à l'arrachée pour le championnat de l'UEFA, en inscrivant deux buts contre la Lazio de Rome dans le dernier quart d'heure d'une rencontre haletante. Et le jeune héritier au look d'enfant modèle a pleuré. Le club mythique n'était plus parvenu à ce niveau de la compétition depuis 2011. Ses larmes ont fait chavirer le coeur des tifosis, alors que Steven Zhang, 27 ans, les avait un peu agacé la saison précédente en affichant sur Instagram son goût pour les balades en Ferrari, même les dimanches de match. C'est son père Zhang Jindong, boss d'un groupe de distribution chinois aux 65 milliards de dollars de chiffre d'affaires et propriétaire de l'Inter depuis 2016, qui a fait de lui un conseiller du club, avec option sur la présidence. Pour prouver qu'il était digne de décrocher ce titre, le fils à papa a élu domicile à Milan et s'est mis à déguster force risottos et entrecôtes milanaises, tout en encourageant chaudement son équipe. Il n'est pas encore officiellement à la tête de l'Inter, mais s'est peu à peu affirmé comme un vrai patron. Sans perdre sa passion des belles voitures. Sa nouvelle acquisition, une Pagani hors de prix, est aux couleurs du club nerazzuro. L.M.

Son coup de maître : qualifier l'inter en coupe de l'UEFA après sept ans d'absence

Florentino Perez, le conquistador

Florentino Perez en conférence de presse au stade Santiago Bernabeu à Madrid, le 4 janvier 2016

Florentino Perez en conférence de presse au stade Santiago Bernabeu à Madrid, le 4 janvier 2016.

© / afp.com/GERARD JULIEN

Il voulait qu'on se souvienne de lui comme le président qui a fait venir le magicien Zidane au Real en tant que joueur. Aujourd'hui, la presse espagnole affirme que le milliardaire serait aussi à l'origine de son départ du poste d'entraîneur... Florentino Perez, 71 ans, qui a fait fortune dans le BTP ne s'est jamais caché d'être légèrement interventionniste dans la direction du club Madrilène. Une omniprésence qui s'exerce notamment en matière de transferts et qui aurait fini par lasser l'entraîneur français, qui a jeté l'éponge 72 heures seulement après avoir remporté sa troisième ligue des Champions d'affilée. C'est en 2000 que Florentino Perez prend pour la première fois la tête du Real Madrid. Le dirigeant du géant de la construction ACS (Actividades de Construcción y Servicios), qui fut aussi conseiller municipal de Madrid, coche alors toutes les cases pour prendre les manettes du club : en plus d'être riche (2,3 milliards de dollars selon Forbes), ce passionné est Socio (les supporters du club en sont aussi les gérants) depuis son plus jeune âge.

Reste que le bilan des premières années " Galactiques " (Zidane, Figo, Beckham, ...) est en demi-teinte. Certes les finances du club se sont améliorées, grâce à de juteuses politiques marketing et immobilières, mais au milieu des années 2000, les victoires se font rares. Après trois saisons sans aucun titre, Perez déclare forfait en 2006, avant de retenter sa chance trois ans plus tard. Cette fois, ce sera la bonne ! Depuis près de 10 ans, le Real Madrid enchaîne les succès, grâce notamment à quelques grands recrutements comme la perle brésilienne Kakà et bien sûr le portugais Cristiano Ronaldo et ses cinq ballons d'or. Sous la houlette de Perez, le Real devient l'un des clubs de foot le plus titrés au monde (treize Ligues des champions), mais aussi l'un des plus riches (deuxième après Manchester United, avec 674, 6 millions d'euros de revenus en 2017). J.d.l.B.

Son coup de maître : Avoir gagné les trois dernières Ligues des champions, la plus prestigieuse des compétitions.

Nelio Lucas, le boursicoteur

Nelio Lucas

Nelio Lucas en compagnie d'Adriano Galliani, le vice président de l'AC Milan.

© / Twitter

Un Portugais qui parle cinq langues, a roulé sa bosse aux États-Unis, dans le showbizz, puis dirigé une agence de mannequins avant de tout quitter pour le lancer dans le football. A 39 ans, Nelio Lucas est du genre fonceur. Il est aujourd'hui à la tête de Doyen Sports, un fonds d'investissements (valorisé autour de 5 milliards d'euros) détenu par des oligarques turcs d'origine kazakhe. Dans cette version football de la "World company", il a développé une forme de capitalisme poussé à l'extrême.

Doyen boursicote et fait d'énormes plus-values en achetant des droits et des parts sur de jeunes joueurs talentueux. Un nouveau concept, baptisé Third-Party Ownership (TPO, tierce propriété), que la FIFA a finalement décidé d'interdire en 2015 pour ses risques de conflits d'intérêt. Pas grave : l'ingénieux montage a permis à Doyen Sports de mettre un pied dans le milieu et de s'introduire comme agent de joueurs dans des clubs prestigieux comme le FC Porto, l'Atletico Madrid, le FC Séville, Benfica...et même l'Olympique de Marseille. C'est en effet par lui que sont arrivés l'éphémère entraîneur Michel ou le défenseur Rolando sous l'ère Vincent Labrune.

LIRE AUSSI >> Football Leaks: prostituées, caisses noires, les dessous du fonds Doyen Sports

"En 2014, j'ai fait beaucoup de réunions avec des clubs de L1. Ils sont venus vers moi pour trouver des solutions. J'entends Jean-Michel Aulas critiquer les fonds d'investissement. Mais Lyon a été un de ces clubs-là", affirme-t-il dans Libération en 2015. Épingle dans les Football Leaks pour avoir utilisé des caisses noires afin de verser des commissions, Doyen Sports se fait plus discret depuis deux saisons. Mais prépare déjà la contre-attaque en coulisses : la décision de la fédération internationale de football de bannir la tierce propriété vient d'être attaquée par un petit club belge devant un tribunal ce Bruxelles. La justice devrait rendre une décision fin juin, en pleine Coupe du monde. S.P.

Son coup de maître : la vente en 2015 du Français Mangala (Porto) à Manchester City pour 55 millions d'euros, ce qui en faisait le défenseur le plus cher de l'époque. Doyen détenait un tiers des droits du joueur.

Philippe Blatter, le cheval de troie chinois

Wang Jianlin (c), patron de Dalian Wanda Group, Philippe Blatter (d), PDG d'Infront et Xavier Robert du fonds d'investissement européen Bridgepoint, lors d'une conférence de presse, le 10 février 2015 à Pékin

Wang Jianlin (c), patron de Dalian Wanda Group, Philippe Blatter (d), PDG d'Infront et Xavier Robert du fonds d'investissement européen Bridgepoint, lors d'une conférence de presse, le 10 février 2015 à Pékin

© / afp.com/Greg Baker

Dans les couloirs de la Fifa, son nom est un fardeau. Philippe Blatter, 54 ans, neveu de l'ex-patron déchu de la fédération internationale, occupe pourtant une place centrale sur l'échiquier de la planète football. Après avoir passé 10 ans chez McKinsey, il dirige depuis 2005 Infront, une agence de marketing sportif, qui commercialise notamment les droits TV des compétitions de la Fifa. Au premier titre desquels on trouve la Coupe du monde.

Propriété du puissant conglomérat chinois Wanda (centres commerciaux, cinéma), qui appartient à Wang Jianlin, la deuxième fortune de l'empire du milieu, Infront a été créée en 2002 par l'ancien patron d'Adidas et de l'OM, Robert Louis-Dreyfus. Elle détient en propre plus d'une centaine de droits, que ce soit l'image des clubs (Milan AC, Inter Milan, Lille, Toulouse...), des fédérations, des événements ou des sponsoring. Ce poids lourd du sport business emploi aujourd'hui plus de 500 personnes.

Derrière Philippe Blatter, c'est toute la puissance de la Chine qui opère. Wanda, a racheté en 2015 près de 20% du capital du club de l'Atletico Madrid, dernier vainqueur de la Ligue Europa. Cette percée dans le football doit permettre à la Chine de décrocher le graal : l'organisation de la Coupe du monde. Dès 2030? S.P.

Son coup de maître : Avoir ouvert la porte de la Fifa à la Chine

Li Yonhong, le sucesseur de Berlusconi

Le nouveau propriétaire chinois de l'AC Milan Li Yonghong en conférence de presse à Milan, le 14 avril 2017

Le nouveau propriétaire chinois de l'AC Milan Li Yonghong en conférence de presse à Milan, le 14 avril 2017, le jour du rachat du club.

© / afp.com/Miguel MEDINA

Après 31 ans d'ère Silvio Berlusconi, jalonnée par 29 trophées dont cinq Ligues des champions, le Milan AC est passé sous pavillon chinois en avril 2017. Un pool d'investisseurs, mené par Li Yonghong, a déboursé 740 millions d'euros dans l'espoir de redonner son lustre d'antan au club lombard. L'homme d'affaires né en 1969 dans la province du Guangdong (sud de la Chine), s'est engagé à injecter 350 millions d'euros en trois ans, afin de "ramener le Milan tout en haut".

Plus de la moitié de la somme a déjà été investie sur le marché des transferts, mais le Milan AC a malgré tout terminé la saison à une modeste sixième place en championnat, à plus de 30 point du nouveau roi de la série A, la Juventus de Turin. Davantage que ses performances sportives, le club rossonero s'est surtout distingué cette année par ses difficultés financières.

Li Yonghong a ainsi dû procéder en cours de saison à une augmentation du capital de 37,4 millions d'euros. Surtout, le fond d'investissement américain Elliott, qui lui a prêté plus de 300 millions d'euros pour boucler le rachat, se fait de plus en plus pressant, alors que l'homme d'affaires chinois s'est engagé à tout rembourser d'ici le mois d'octobre. Si ce dernier n'y arrive pas, le Milan AC passerait alors sous pavillon américain, le fond d'investissement devenant alors l'actionnaire majoritaire. E.B.

Son coup de maître : le rachat du mythique Milan AC à Silvio Berlusconi.

Avram Glazer, un Américain roi de Manchester

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Le patron de Manchester United, Avram Glazer/ AFP PHOTO / OLI SCARFF

© / AFP

Manchester United, c'est leur juteuse affaire de famille. Venus des États-Unis, les Glazer ont fait main basse sur le mythique club anglais en 2005. Depuis, les comités de direction ressemblent à des dimanches en famille. Avram et son frère Joel coprésident le conseil d'administration, dont sont également membres leurs quatre frères et soeurs. A eux six, ils se partagent 83% des actions d'un club qu'ils ont transformé en cash machine. Ce qui leur a permis d'encaisser 37,7 millions d'euros de dividendes depuis 2015.

Le père, Malcolm, chef d'entreprise aux activités éclectiques - banque, restauration rapide, immobilier - est parvenu à racheter le club sans débourser un euro, via un LBO. Le principe : s'endetter sur le "dos" du club et se rembourser sur les profits futurs. Pari gagné notamment grâce à la multiplication des contrats de sponsoring. Également propriétaire d'une équipe de foot américain, les Buccaneers de Tampa Bay, Glazer a cristallisé la haine des supporters d'Old Trafford qui l'ont toujours accusé de s'enrichir sur le dos du club.

Rien, pas même son décès en 2014, n'a pour autant ébranlé le pouvoir de la dynastie. Valorisée à 3,2 milliards d'euros, Manchester United est l'équipe européenne de football la plus riche, devant le Real Madrid, selon une étude du cabinet KPMG publiée en mai 2018. Et son palmarès, cinq titres de champion national, une finale perdue et une autre gagnée dans la prestigieuse Ligue des champions, reste l'un des plus fournis d'Europe. T.T.

Son coup de maître : avoir fait de Manchester United le club le plus riche du monde.

Jorge Mendes, l'agent star des stars

Le Portugais Jorge Mendes, super-agent du foot, à Londres pour la première mondiale du film sur la star du ballon rond Cristiano Ronaldo, le 9 novembre 2015

Le Portugais Jorge Mendes, super-agent du foot, à Londres pour la première mondiale du film sur la star du ballon rond Cristiano Ronaldo, le 9 novembre 2015

© / afp.com/JACK TAYLOR

En ce moment, Jorge Mendes a pas mal de boulot. Le mercato de la saison 2018-2019 a démarré et l'agent portugais, ancien DJ et footballeur à la carrière avortée, manoeuvre sec pour Cristiano Ronaldo, son client le plus célèbre. L'attaquant star du Real Madrid ne se sentirait plus très bien dans l'équipe où il a signé jusqu'en 2021. Revalorisation de salaire ? Départ ? Rien n'est encore tranché mais Mendes aura son mot à dire.

Comme pour tout ce qui concerne le football portugais... En parallèle, il négocie ainsi l'échange entre Falcao (AS Monaco) et Andre Silva (AC Milan), dont il gère les carrières. A 52 ans, le fondateur de l'entreprise de conseil en gestion de carrière Gestifute a de la concurrence sur le marché des transferts, mais son influence reste colossale.

L'an dernier, il aurait ainsi amassé 65 millions d'euros de commissions. Même chose en 2016. Mais les zones d'ombre de la machine Mendes commencent à se faire jour. Cité dans les "Football Leaks", il est soupçonné d'évasion fiscale via des comptes offshore. Mis en examen en juin 2017 par la justice espagnole, il nie toute infraction. T.T.

Son coup de maître : Etre parvenu à enrôler dans son écurie le quintuple Ballon d'or Christiano Ronaldo.

Mino Raiola, l'agent qui pèse 500 millions d'euros

L'agent de joueurs Mino Raiola, le 2 septembre 2016 à Nice

L'agent de joueurs Mino Raiola, le 2 septembre 2016 à Nice

© / afp.com/VALERY HACHE

"En tant qu'entraîneur, Pep Guardiola est fantastique, mais en tant que personne, c'est un zéro absolu, un chien, un lâche", a taclé Mino Raiola, en avril dernier, à propos de l'entraîneur de Manchester City. La raison de son courroux ? Guardiola aurait snobé un de ses poulains, Zlatan Ibrahimovic, lorsque ce dernier jouait sous ses ordres au FC Barcelone... sept ans auparavant !

Lorsque l'on s'attaque à l'une des stars qui composent son écurie, l'agent de joueurs est du genre rancunier ! Il faut dire que ces derniers lui rendent son abnégation au centuple. A l'occasion du transfert de la pépite française Paul Pogba de la Juventus de Turin vers Manchester United, pour 105 millions d'euros, Mino Raiola aurait empoché une commission astronomique de 49 millions d'euros ! Un coup de maître -et un record absolu en la matière- pour notre homme qui, à 18 ans, a compris qu'il n'avait pas le niveau pour faire carrière dans le football mais qu'après quelques années de droit, il pourrait revenir conseiller ses anciens camarades de jeu.

Résultat : en vingt ans Raiola s'est constitué une des plus belles écuries de la planète foot. C'est ainsi à lui que l'on doit le tour d'Europe d'Ibrahimovic (Ajax Amsterdam, Milan AC, Barça, PSG, Manchester United), avant son départ pour le championnat américain, ainsi que les allers-retours entre les championnats anglais, italien et français, du fantasque et talentueux attaquant italien Mario Balotelli. En cumulé, l'agent pèse à lui seul plus de 500 millions d'euros de transactions. Qui dit mieux ? E.B.

Son coup de maître : Avoir encaissé la plus grosse commission de l'histoire du foot -49 millions d'euros- sur le transfert de Pogba de la Juventus de Turin vers Manchester United.

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