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Clôture de Wall Street : en ordre dispersé, le Nasdaq au sommet !

Clôture de Wall Street : en ordre dispersé, le Nasdaq au sommet !
Clôture de Wall Street : en ordre dispersé, le Nasdaq au sommet !

(Boursier.com) — La Bourse de New York a fini mercredi sur une note contrastée : le Dow Jones a signé sa 7ème séance de baisse consécutive, tandis qu'à l'inverse, l'indice Nasdaq, riche en valeur technologiques, s'est adjugé un nouveau record historique. Les investisseurs tentaient d'identifier les secteurs les plus sensibles à une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, après les nouvelles menace de Donald Trump de taxer 200 milliards de dollars de produits supplémentaires en provenance de Chine. La séance a été marquée à New York par la surenchère de Walt Disney sur Fox, et par l'annonce du remplacement de General Electric par le groupe pharmaceutique Walgreens Boots Alliance dans l'indice Dow Jones.

A la clôture, le Dow Jones a reculé de 0,17% à 24.657 points, tandis que l'indice large S&P 500 a progressé de 0,17% à 2.767 pts et que le Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques, a gagné 0,72% à 7.781 pts, un nouveau sommet historique, donc.

Depuis le début de l'année, l'écart se creuse encore ente le Nasdaq et les autres indices : le Dow Jones pointe à nouveau dans le rouge (-0,25%), tandis que le S&P 500 gagne 3,5% et que le Nasdaq progresse de 12,7% depuis le 1er janvier !

Sur le marché des changes, le dollar s'est stabilisé après sa hausse de la veille. L'indice du dollar, qui reflète son évolution face à un panier de 6 devises, a fini à 95,08 points (inchangé). L'euro a fini en léger recul de 0,07% à 1,1581$. Sur les marchés obligataires, les taux d'intérêts ont repris le chemin de la hausse. Le rendement du T-Bond américain à 10 ans a repris 4 points de base à 2,93%.

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En réponse à Trump, l'Union européenne mettra ses taxes en oeuvre le 22 juin

Les marchés mondiaux ont été ébranlés depuis mardi par les dernières déclarations du président américain Donald Trump. Celui-ci a annoncé qu'après les taxes sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises déjà annoncées, les Etats-Unis préparaient une liste de 200 milliards de dollars supplémentaires à taxer. La Chine a immédiatement annoncé qu'elle répliquerait à ce qu'elle considère comme un "chantage" par des mesures du même ordre sur des produits américains.

Mercredi, la Commission européenne a adopté le règlement mettant en place les mesures de représailles en réponse aux droits de douanes imposés par les Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium. L'Europe va donc taxer à son tour une liste de produits d'une valeur de 2,8 milliards d'euros, à partir de ce vendredi 22 juin. Parmi les produits américains visés figurent les produits en acier et en aluminium, les produits agricoles et une combinaison de divers autres produits.

Les banquiers centraux s'inquiètent d'un ralentissement de la croissance mondiale

Face à la montée du protectionnisme initié par les Etats-Unis, les principales banques centrales ont tiré mercredi la sonnette d'alarme. Réunis à Cintra, au Portugal à une conférence organisée par la BCE, les patrons de la Fed, la BCE, la Banque du Japon et la Banque de Réserve d'Australie ont mis en garde contre l'escalade des tensions commerciales. Celles-ci ont commencé à entamer la confiance des entreprises mondiales, et menacent désormais d'entraîner un ralentissement de la croissance économique, ont estimé les banquiers centraux.

Jerome Powell, le président de la Fed a ainsi déclaré que "les changements de politique commerciale pourraient nous inciter à remettre en cause les perspectives" de croissance. "Pour la première fois, nous entendons parler de décisions de reporter des investissements et de retarder des embauches" a-t-il ajouté.

De son côté, Mario Draghi, le président de la BCE, a indiqué qu'il était encore trop tôt pour mesurer un impact significatif sur l'économie, mais il a reconnu qu'il commençait à s'inquiéter de l'érosion de la confiance, à la fois chez les entrepreneurs et les consommateurs européens.

Rebond du pétrole, l'Opep et ses alliés débattent d'une hausse de production

Le marché pétrolier a continué de se montrer volatil à l'approche de la réunion de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, prévue vendredi et samedi à Vienne. Mercredi soir, les cours ont fini en ordre dispersé : le baril de brut léger américain (WTI) a progressé de 1,77% à 66,22$ (contrat à terme de juillet), tandis que le Brent a reculé légèrement, de 0,45%, à 74,74$ le baril (contrat à terme d'août).

L'annonce, mercredi, d'un recul plus net que prévu des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis a soutenu les cours du WTI. Ces stocks ont ainsi chuté de 5,9 millions de barils lors de la semaine close au 15 juin, à 426,5 millions de barils, alors que le consensus tablait sur une baisse de 2,1 mb.

Après avoir atteint en mai dernier son plus haut niveau depuis la fin 2014, le cours du WTI a abandonné près de 9% et celui du brent (qui a frôlé les 80$ fin mai) a reculé de près de 7%. Les cours ont piqué du nez lorsque la Russie et l'Arabie saoudite ont fait savoir qu'elles souhaitaient relâcher les limitations de production qui ont été mises en oeuvre depuis début 2017 par l'Opep et ses alliés.

Moscou et Riyad souhaitent ainsi relever la production de brut, mais l'Iran, l'Irak, l'Algérie et le Venezuela se sont fermement opposés à tout assouplissement des quotas prévus par l'accord dit "Opep+. Le ministre de l'Energie saoudien s'est montré optimiste mercredi sur ses chances de convaincre l'Opep de revoir à la hausse ses objectifs de production malgré l'opposition iranienne. "Nous sommes confiants qu'au final, la raison l'emportera et que nous ferons ce qu'il faut pour le marché", a ainsi affirmé Khaled al-Faleh.

VALEURS A SUIVRE

Walt Disney (+1%) a relevé son offre à 38$ par titre sur les actifs de la 21st Century Fox (+7,5%), face à la rude concurrence de Comcast (+1,77%). Ainsi, la Fox et Disney viennent juste d'annoncer un nouvel accord de fusion, qui comporte comme attendu une portion de cash renforcée offerte par Disney. La nouvelle offre de Disney se compose à parts égales de cash et d'actions. Le montant global de la nouvelle proposition de la firme californienne de Burbank s'élève à... plus de 71 milliards de dollars en cash et titres. L'offre initiale de Disney, formulée en décembre, se chiffrait à 'seulement' 52,4 milliards de dollars en actions, tandis que l'offre rivale de Comcast totalisait 65 milliards de dollars.
Facebook a gagné 2,3%. Sa filiale Instagram a indiqué mercredi avoir dépassé la barre du milliard d'utilisateurs actifs, confirmant ainsi l'engouement d'un public, notamment jeune, pour ce réseau social centré sur le partage de photos et de vidéos.

Oracle (-7,4%) a publié mardi soir, après la clôture de Wall Street, les résultats de son quatrième trimestre fiscal 2017-2018, achevé le 31 mai. Les chiffres sont ressortis supérieurs aux attentes, grâce à la bonne tenue de ses activités "cloud" (informatique dématérialisée), division qui a compensé le déclin des licences de logiciels, activité historique du groupe. Toutefois, les prévisions de bénéfices pour le trimestre en cours ont déçu les investisseurs. La CEO d'Oracle, Safra Catz, a dit s'attendre à un bénéfice par action de 67 à 69 cents par action, alors que le consensus tablait sur 72 cents par action.

FedEx (-2,7%) a publié ses résultats du quatrième trimestre fiscal. Le résultat net ressort à 1,13 Md$ (4,15$ par action), contre 1,02 Md$ (3,75$ par action) un an avant. En base ajustée, le bénéfice par action s'affiche à 5,91$, contre 4,19$ il y a un an. Les revenus s'élèvent à 17,3 Mds$, contre 15,7 Mds$ sur la même période de l'exercice précédent. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 5,70$, pour des revenus de 17,2 Mds$. Sur l'exercice 2018, les revenus sont de 65,5 Mds$ et les profits s'élèvent à 4,57 Md$. Pour l'année fiscale 2019, FedEx vise des revenus en hausse de 9%, pour un bpa logé entre 17 et 17,6$.

General Electric (-0,5%). Dans moins d'une semaine, GE n'entrera plus dans la composition de l'indice historique Dow Jones, auquel il appartenait depuis sa création en 1896 (mis à part une brève sortie au début des années 1900). Le conglomérat sera remplacé par la chaîne de pharmacies, Walgreens Boots Alliance (+5,2%). En baisse de 26% depuis le premier janvier, GE est l'action la moins performante du DJIA en 2018. Elle avait déjà perdu 45% l'an dernier quand le Dow avait pour sa part gagné 25%.

Starbucks (-9%) a annoncé que son conseil d'administration avait validé une augmentation de 20% de son dividende trimestriel, qui passe ainsi à 0,36$ par action. Il sera versé le 24 août aux actionnaires enregistrés le 9 août. La société prévoit maintenant de reverser environ 25 Mds$ en numéraire aux actionnaires sous la forme de rachats d'actions et de dividendes jusqu'à l'exercice fiscal 2020, soit 10 Mds$ de plus que ce qui avait été annoncé au début du mois de novembre dernier. Starbucks précise viser désormais une croissance de 1% en base comparable sur le troisième trimestre fiscal 2018 (contre 3% de consensus) et annonce sa volonté d'accélérer la fermeture de points de vente sous-performants, avec un objectif de 150 sur l'exercice fiscal 2019 (contre 50 par an jusqu'ici).

AT&T (-1,2%) a une faim de loup. A peine l'acquisition de Time Warner bouclée pour 85 Mds$, l'opérateur télécoms aurait entamé des discussions avec AppNexus en vue d'un rachat de ce spécialiste des technologies de publicité digitale. Selon le 'Wall Street Journal', qui cite des sources proches des négociations, AT&T pourrait mettre 1,6 milliard de dollars sur la table pour racheter cette entreprise fondée en 2007. L'acquisition d'AppNexus permettrait au géant américain de se renforcer dans la publicité en ligne et de mieux concurrencer les Facebook, Google et autres Verizon Communications. AppNexus exploite l'un des plus grands 'ad exchanges', des places de marché automatisées qui permettent aux annonceurs d'acheter de l'espace sur des milliers de sites Web, en ciblant leur public cible.

Tesla (+2,7%). Elon Musk, le patron de Tesla, a affirmé que l'Allemagne constituait l'hypothèse principale en vue de l'établissement d'une gigafactory en Europe. Musk a ainsi assuré hier, sur le réseau social média Twitter, que l'Allemagne était "le premier choix" en Europe. "Peut-être sur la frontière franco-allemande, cela ferait sens, près des pays du Benelux", a ajouté Musk, en réponse à un utilisateur de Twitter... Rappelons que le titre avait corrigé hier à Wall Street suite au sabotage d'un employé du groupe, dont les conséquences exactes restent à préciser.

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