Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

En Afrique du Sud, la culture de l’avocat bat son plein

La production sud-africaine de ce fruit en vogue pourrait, en 2018, dépasser 125 000 tonnes. Un record.

Par  (Richmond, province du KwaZulu-Natal, envoyé spécial)

Publié le 20 août 2018 à 10h40, modifié le 05 novembre 2018 à 18h10

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Des ouvrières trient les avocats dans une ferme de Nelspruit, en Afrique du Sud, le 14 juin.

« Il faut vraiment rouler doucement. La poussière abîme les arbres. » A l’entrée de la ferme de Waterford, dans l’ouest de l’Afrique du Sud, Nhlanhla Ntshangase invite les visiteurs à la précaution. Ce gestionnaire agricole zoulou de 29 ans chérit ses avocatiers comme le plus précieux des minerais. « Je passe toutes mes journées avec eux. Je leur donnerais à tous un petit nom, si je pouvais ! », plaisante-t-il.

Fruit aux multiples vertus naturelles, idolâtré par les millennials (les 18-35 ans) et érigé au rang de star sur le réseau social Instagram, l’avocat connaît un engouement mondial. Comme dans plusieurs autres pays de l’hémisphère Sud, l’explosion de la demande engendre en Afrique du Sud un véritable essor de la culture du fruit vert.

Dans la première économie du continent africain, certaines régions au climat subtropical se prêtent parfaitement aux besoins de l’avocatier. En 2018, le pays est en passe de battre son record de production, qui devrait atteindre les 125 000 tonnes. L’avocat a généré un revenu de 64 millions d’euros pour la saison 2015/2016, ce qui ne représente que 0,5 % du total du secteur agricole. Mais ce revenu a augmenté de 440 % entre 2006 et 2016.

Ruée vers « l’or vert »

Chaque année, 1 000 nouveaux hectares sont plantés, qui viennent s’ajouter aux 17 000 déjà exploités. Une ruée vers « l’or vert » qui, comme toute production de fruits et de légumes tropicaux, a ses travers : tendance à la monoculture et appauvrissement des sols, transport réfrigéré et énergivore vers les pays du Nord, hyperconsommation d’eau, déforestation…

Apôtre de « l’agriculture régénératrice », Nhlanhla Ntshangase se situe aux antipodes des pratiques qui hérissent les écologistes. « Notre mission est de produire le fruit le plus sain possible en respectant au mieux la nature, affirme-t-il, en paraphrasant le slogan inscrit sur le panneau d’entrée de l’exploitation. On utilise le moins de produits chimiques et de fertilisants possible. Ce n’est pas complètement du bio, mais on s’y dirige. »

Au milieu du verger, où les avocatiers sont enracinés en lignes parallèles, le jeune homme tient absolument à montrer son « hectare expérimental ». « Ici, les arbres sont plantés avec du romarin, du thym, des radis. L’idée est d’assouplir la terre et d’avoir des micro-organismes qui font tout le travail, note-t-il. Je cherche au maximum à imiter la nature. Lorsque l’on interfère, on le fait de manière stratégique. » Plus loin, des buissons de basilic sauvage survolés par des abeilles permettent la pollinisation indispensable des arbres.

Il vous reste 61.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.