Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Au Texas, un million de dollars de gaz naturel part en fumée chaque jour

Dans le bassin permien, l’extraction de pétrole s’accompagne aussi de gaz naturel, mais en trop grande quantité. Celui-ci, plutôt que d’être vendu, est brûlé. Non sans conséquences.

Par 

Publié le 16 octobre 2018 à 11h36, modifié le 16 octobre 2018 à 14h21

Temps de Lecture 1 min.

Dans la ville pétrolifère de Midland (Texas), en janvier 2016.

C’est un coin reculé de l’ouest du Texas, devenu en quelques années le centre névralgique de l’or noir mondial. Le bassin permien, qui concentre l’essentiel de la croissance du pétrole de schiste américain, a propulsé, en août, les Etats-Unis au rang de premier producteur mondial devant la Russie et l’Arabie saoudite, selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, le boom du pétrole de schiste peut-il durer ?

La région produit à elle seule 3,3 millions de barils de brut par jour, soit l’équivalent de la production iranienne. Mais extraire du pétrole du sous-sol a une conséquence inévitable : il s’accompagne de gaz naturel, en grande quantité. En trop grande quantité même, jugent les pétroliers texans, qui brûlent une grande partie du gaz extrait – une technique appelée flaring ou « torchage ». D’après les données officielles de l’Etat, compilées par le Wall Street Journal, c’est l’équivalent d’un million de dollars (860 000 euros) qui part en fumée chaque jour.

Impact dramatique sur l’environnement

Pourquoi ne pas vendre le gaz naturel ainsi extrait ? D’abord parce que le nombre de gazoducs n’est pas suffisant pour exporter toute cette production. Ensuite, et surtout, parce que l’explosion du gaz de schiste aux Etats-Unis a fait baisser les prix très rapidement : alors que le baril de pétrole est au plus haut depuis quatre ans au niveau mondial (autour de 80 dollars), le gaz est en surproduction sur le marché américain et se vend à des prix dérisoires.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés A Midland, Texas, la nouvelle ruée vers l’or noir

Résultat : les industriels préfèrent recourir au flaring plutôt que de s’embarrasser à trouver un usage à du gaz qui pourrait produire de l’électricité dans d’autres Etats du pays. Cette situation devrait empirer dans les années à venir tant la production pétrolière ne cesse d’augmenter. A en croire les consultants spécialisés de Rystad, cette pratique devrait continuer à s’étendre, puis se réduire lorsque de nouveaux gazoducs, actuellement en construction, entreront en service.

En attendant, les conséquences sur l’environnement sont dramatiques : le torchage dans le bassin permien produit des gaz à effet de serre équivalents aux émissions de deux millions de voitures individuelles. Ce bilan serait encore plus grave si le gaz était relâché tel quel dans l’atmosphère. Cette pratique du flaring est ancienne dans le secteur pétrolier, mais, aux dires de la Banque mondiale, elle est en léger déclin en 2017, pour la première fois depuis 2010.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.