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Xavier Bertrand accuse l’Etat de préparer « l’assassinat d’Ascoval »

Le président de la région Hauts-de-France se fait le porte-voix des salariés de l’aciérie menacée de fermeture. La justice doit se prononcer sur l’avenir de l’entreprise mercredi 24 octobre.

Par  (Lille, correspondance)

Publié le 19 octobre 2018 à 12h33, modifié le 19 octobre 2018 à 12h34

Temps de Lecture 3 min.

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Xavier Bertrand s’est fait porte-voix des salariés de l’entreprise Ascoval, menacée de fermeture. «  Il faut arrêter ce sale jeu qui consiste à préparer l’assassinat d’une entreprise qui tourne ! », a déclaré  le président des Hauts- de-France, lors d’un point presse organisé à l’hôtel de région, le 18 octobre.

« Y en a marre de se faire balader ! On n’a pas envie d’être pris pour des cons. Il faut arrĂŞter ce sale jeu qui consiste Ă  prĂ©parer l’assassinat d’une entreprise qui tourne ! Et il faut que l’Etat arrĂŞte de flinguer la solution du repreneur ! Â» Ce coup de gueule poussĂ© jeudi 18 octobre contre l’Etat et le groupe Vallourec n’est pas celui d’un syndicaliste d’Ascoval, l’aciĂ©rie nordiste placĂ©e en redressement judiciaire en janvier. C’est celui du prĂ©sident Xavier Bertrand, qui a de nouveau jouĂ© le porte-voix des 281 salariĂ©s de l’aciĂ©rie de Saint-Saulve, près de Valenciennes, lors d’un point presse organisĂ© Ă  l’hĂ´tel de rĂ©gion des Hauts-de-France.

Mercredi 24 octobre, le tribunal de Strasbourg dĂ©cidera de l’avenir du site construit en 1975 par Vallourec. Indirectement, plus de 1 000 emplois sont concernĂ©s par l’activitĂ© de cette aciĂ©rie monumentale menacĂ©e de fermeture. Le 18 septembre, Xavier Bertrand avait dĂ©jĂ  interpellĂ© Emmanuel Macron. Dans un courrier, il exhortait le prĂ©sident de la RĂ©publique Ă  « ne pas laisser sacrifier Â» ce fleuron de la sidĂ©rurgie française. Message qu’il est bien dĂ©cidĂ© Ă  rappeler ce vendredi, lors de sa rencontre, Ă  Paris, avec M. Macron. L’ancien ministre du travail craint, en effet, que le tribunal ne prenne pas de dĂ©cision mercredi, mais plutĂ´t en novembre, « après la visite du prĂ©sident de la RĂ©publique prĂ©vue dans la rĂ©gion, car ils ne veulent pas de grabuge Â».

Les salariés, lassés par les paroles, attendent désormais des actes clairs

MalgrĂ© le sursis de quatre semaines accordĂ© par le tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg aux administrateurs judiciaires, le 26 septembre, pour consolider le projet de reprise d’Ascoval, l’avenir est toujours incertain. « On a l’impression de faire les cent pas dans le couloir de la mort, explique Bruno Kopczynski, porte-parole de l’intersyndicale et dĂ©lĂ©guĂ© CFDT. Depuis 2014, tout est suspendu dans nos vies. On n’obtient pas de prĂŞts pour acheter une voiture ou une maison, mĂŞme en Ă©tant en CDI. Notre vie, c’est un pointillĂ©, et celui qui tient l’espace entre les pointillĂ©s, c’est Vallourec. Â»

Le 29 juin 2015, en visite dans l’usine, M. Macron, alors ministre de l’économie, Ă©tait montĂ© sur une estrade pour annoncer : « On ne va pas fermer l’aciĂ©rie. Â» Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec venait d’annoncer deux mois plus tĂ´t une vaste restructuration pour faire face Ă  la chute du prix du pĂ©trole. Face aux ouvriers sidĂ©rurgistes, M. Macron avait dĂ©clarĂ© : « Il y a un avenir pour le site de Saint-Saulve et une volontĂ© d’aller ensemble dans le temps. Â»

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