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Aciérie Ascoval : Vallourec rejette la demande du candidat repreneur Altifort

Alors que l’usine a été placée en redressement judiciaire en janvier, Altifort propose de reprendre le site mais demande un soutien financier de la part de Vallourec, qui détient 40 % de l’aciérie.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 octobre 2018 à 19h13, modifié le 22 octobre 2018 à 19h14

Temps de Lecture 2 min.

281 personnes travaillent actuellement dans l’aciérie d’Ascoval, dans le Nord.

Coup dur pour les 281 salariés de l’aciérie Ascoval, à Saint-Saulve, dans le Nord. Le groupe Vallourec, qui détient 40 % de l’usine placée en redressement judiciaire en janvier, a rejeté, lundi 22 octobre, la demande de soutien financier de la société Altifort, candidate à la reprise d’Ascoval.

Alors que le tribunal de grande instance de Strasbourg doit statuer mercredi sur l’avenir de l’aciérie, Vallourec affirme dans un communiqué que le soutien demandé par Altifort, qu’il chiffre à 51 millions d’euros, serait « contraire à la préservation des intérêts du groupe ». Selon le groupe, « les demandes d’Altifort contraindraient Vallourec à acheter à cette société son acier à des prix de plus de 30 % supérieurs à ses autres sources d’approvisionnement, mettant en péril (ses) activités françaises et européennes ».

« Au surplus, l’examen du plan de reprise montre que les besoins de financement du projet ont été largement sous-évalués et ne sont financés que pour une part minime par Altifort. Le reste du financement nécessaire, qui dépasse largement les sommes demandées à Vallourec, devait venir d’hypothétiques prêteurs et investisseurs. »

Dans l’hypothèse d’une fermeture de l’aciérie, Vallourec a fait savoir qu’il se mobiliserait pour favoriser le reclassement des salariés, « à hauteur des besoins et possibilités de ses activités installées en Hauts-de-France, en lien avec les autorités compétentes ».

« Pris pour des cons »

En juillet, trois candidats se sont manifestés auprès des magistrats strasbourgeois pour reprendre l’usine, mais seul Altifort, une société franco-belge, a finalement déposé un dossier ferme. Créé en 2013, ce groupe industriel a repris neuf sites, notamment à Vallourec et ArcelorMittal.

Altifort propose au tribunal d’investir quelque 140 millions d’euros, financés grâce à des fonds propres, des prêts bancaires, des fonds d’investissement ainsi que diverses aides publiques. En échange, la société propose de maintenir 281 emplois et d’en créer 133 supplémentaires.

Altifort souhaitait toutefois que Vallourec, dont l’Etat est actionnaire, gère le passif social de l’entreprise (6 millions d’euros) et la remise en état des bâtiments qui accueilleront le futur train à fil (12 millions d’euros). Enfin, il faut que Vallourec continue de s’approvisionner en acier pendant dix-huit mois aux mêmes prix et dans les mêmes volumes pour permettre la transition. Ce qui revient à 51 millions d’euros, selon le groupe.

« Ça représente au maximum 35 millions d’euros », assurait pourtant le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. La semaine dernière, l’ancien ministre du travail, qui a rencontré Emmanuel Macron à l’Elysée vendredi, a mis la pression sur le gouvernement au cours d’une conférence de presse. « Au bout d’un moment, on en a marre d’être pris pour des cons, on sait exactement ce qu’ils sont en train de préparer, mais on ne se laissera pas faire ! (…) Si l’Etat prenait sa part, (l’entreprise) continuerait », a-t-il lancé.

Le Monde avec AFP

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