sucre
A picture taken on November 18, 2011 shows sugar obtained from sugar beets in French firm Tereos' sugar refinery in the French northern town of Lillers. Last rainy summer is synonymous with a record harvest for northern France beet greemers.

Photo d'une fabrique de sucre Tereos (image d'illustration).

P. HUGUEN/AFP

Le CGB, syndicat professionnel des professionnels de la betterave et du sucre en France, est inquiet. Un an après la fin des quotas en Europe, l'été de récoltes s'est révélé calamiteux, et les cours mondiaux ont plongé dans la foulée.

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La récolte prévue pour l'intervalle 2018-2019 devrait atteindre 40 millions de tonnes de betteraves en France. L'année dernière, certes marquée par des rendements hors du commun, elle était supérieure de près de six millions de tonnes. Autant dire que l'année 2018 est considérée comme terrible par les professionnels.

Le prix de la tonne chute

"Cette année, on estime le rendement moyen à 83 tonnes par hectare, contre 89 tonnes en moyenne quinquennale et 96 tonnes" en 2017, a indiqué le président de CGB, Éric Lainé.

Le prix est logiquement impacté par la baisse de production. Ils ont dégringolé de presque 40% entre octobre 2017 et octobre 2018. Le prix de la tonne est passé de 500 à 307 euros. "Nous traversons une crise majeure. Nous n'avons jamais connu de prix aussi bas", estime Éric Lainé.

Tereos voit ses pertes multipliées par dix

Le groupe coopératif Tereos, premier sucrier français et deuxième au niveau mondial (marque Beghin Say), a pratiquement multiplié par dix sa perte nette au premier semestre de son exercice décalé (avril-septembre), à 96 millions d'euros contre 10 millions l'an passé, et prévoit une perte sur l'ensemble de l'année.

Témoin de cette ère de turbulences pour le groupe, le chiffre d'affaires a reculé de 9%, à 2,11 milliards d'euros, passant en dessous de la dette, qui demeure très élevée, à 2,33 milliards d'euros. L'entreprise a ainsi mis en place un "plan de performance" vise à retrouver un bénéfice d'exploitation de "200 millions d'euros à l'horizon 2021-2022", a rappelé le directeur financier de la société Olivier Casanova, en soulignant qu'il ne prévoyait ni fermetures de sites, ni suppressions d'emploi.

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