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Clôture de Wall Street : 4ème hausse, dans l'espoir d'un accord Chine-USA !

Clôture de Wall Street : 4ème hausse, dans l'espoir d'un accord Chine-USA !
Clôture de Wall Street : 4ème hausse, dans l'espoir d'un accord Chine-USA !
Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — Les marchés américains ont signé vendredi une 4ème séance de hausse consécutive, et ont aussi bouclé une quatrième semaine de rebond d'affilée. Les indices boursiers ont désormais regagné la moitié du terrain perdu lors de leur forte correction du quatrième trimestre de 2018...

A la clôture, l'indice Dow Jones a gagné 1,38% à 24.706 points en clôture, tandis que l'indice large S&P 500 a pris 1,36% à 2.670 pts, et que l'indice Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques, a pris 1,03%, à 7.157 pts.

Sur l'ensemble de la semaine, les trois indices ont progressé respectivement de 2,9%, 2,8% et 2,6%. Depuis le début de l'année, ils ont regagné 5,9% (Dow Jones), 6,5% (S&P 500) et 7,8% (Nasdaq), et ils ont effacé environ la moitié de leur baisse de l'ordre de 20% subie fin 2018 dans la crainte d'un accident de parcours de l'économie mondiale.

Les investisseurs ont été séduits cette semaine par les premiers résultats d'entreprises, notamment les bancaires, et par les informations de presse évoquant des progrès en vue d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine. L'agence 'Bloomberg' affirmait ainsi vendredi que Pékin aurait proposé de combler le déficit commercial avec les Etats-Unis d'ici à 2024. Les marchés ont en revanche ignoré l'annonce d'une baisse de la confiance des consommateurs en janvier, préférant saluer une hausse plus forte que prévue de la production manufacturière en décembre aux Etats-Unis, qui éloigne le spectre d'un net ralentissement économique.

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Sur le marché des changes, le dollar a profité des espoirs d'un accord commercial. L'indice du dollar, qui mesure son évolution face à un panier de 6 devises de référence, a progressé de 0,33% à 96,39 points. L'euro a cédé 0,27% à 1,1364$, tandis que la livre sterling a perdu une partie de ses gains des derniers jours, alors que Theresa May est attendue lundi sur son "Plan B" pour le Brexit. Le sterling cédait vendredi soir 0,9% à 1,2869$, les marchés s'inquiétant des difficultés de la Première ministre britannique à trouver un compromis avec les partis politiques.

Sur les marchés obligataires, les taux ont progressé à la faveur du retour du goût du risque, le rendement du T-Bond à 10 ans progressant de 3 points de base à 2,78% alors que les investisseurs ont délaissé les obligations en faveur des actions.

La Chine prête à importer 1.000 Mds$ de produits américains supplémentaires sur 6 ans ?

Sur le front commercial, l'agence 'Bloomberg' a affirmé vendredi que la Chine aurait proposé d'accroître de 1.000 milliards de dollars ses importations aux Etats-Unis dans les 6 prochaines années. En augmentant ainsi ses importations d'ici à 2024, la Chine vise à ramener son excédent --qui a atteint un nouveau record de 323 milliards de dollars en 2018--, à zéro d'ici à cette date.

De son côté, le 'Wall Street Journal' a affirmé jeudi que Washington réfléchissait à alléger les barrières douanières infligées depuis l'an dernier à Pékin sur environ 250 milliards de dollars de produits chinois. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, souhaiterait mettre ce sujet au programme du prochain cycle de négociations avec la Chine, qui se déroulera les 30 et 31 janvier en présence du vice-premier ministre chinois Liu He.

Cependant, le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer serait opposé à toute réduction de taxes pour l'instant. Un porte-parole du département du Trésor a aussi démenti jeudi soir toute décision sur ce sujet, précisant que les négociations avec la Chine sont "un processus en chantier, qui est très loin d'être achevé".

Le pétrole flambe, l'Opep+ déterminé à appliquer ses baisses de production

Même s'ils demandent à être confirmés, les signes d'avancée dans le dossier commercial ont contribué à soutenir les cours du pétrole, qui a aussi profité de la détermination de l'Opep et ses alliés de réduire sa production en 2019.

Le contrat à terme de février sur le brut léger américain WTI a bondi de 3,32% à 53,80$ le baril, son plus haut niveau depuis le 7 décembre. L'échéance mars sur le Brent a grimpé de 2,48% à 62,70$. Sur l'ensemble de la semaine, le cours du WTI a progressé de 4,38% et celui du Brent de 3,65%. L'un et l'autre enregistrent ainsi leur troisième performance hebdomadaire positive d'affilée.

Depuis le début de l'année, le WTI a regagné plus de 16%, et il a rebondi de 27% par rapport à ses plus bas niveaux du 24 décembre dernier, à 42,36$. L'Opep a affiché vendredi sa volonté de mettre en oeuvre de façon disciplinée les baisses de production qu'elle a décidées en décembre. Le cartel a publié le détail des réductions de production prévues pour chacun de ses membres et pour les autres pays signataires de l'accord conclu le mois dernier à Vienne pour baisser l'offre de 1,2 million de barils par jour

Les consommateurs en plein doute, sur fond de "shutdown" prolongé

Les investisseurs ont fait une lecture optimiste des indicateurs macro-économiques publiés ce vendredi. Ils ont salué l'annonce d'un bond inattendu de 1,1% de la production manufacturière en décembre sur un mois, alors que le consensus n'attendait qu'un petit +0,1%. Il s'agit de la plus forte progression en 10 mois pour l'industrie manufacturière aux Etats-Unis, soutenue en particulier par l'automobile. Ces chiffres devraient donc apaiser les craintes d'un fort ralentissement économique outre-Atlantique, d'autant que les données du mois de novembre ont été revues quant à elles en légère hausse.

Pourtant, un autre indicateur publié ce même vendredi a montré des inquiétudes du côté des consommateurs américains. L'indice préliminaire du sentiment des consommateurs, mesuré par l'Université du Michigan est ainsi ressorti à 90,7 seulement en janvier, contre un consensus de place de 97 et un niveau antérieur de 98,3 en décembre...

Le "shutdown" de nombreuses administrations américaines, qui entre ce vendredi soir dans sa 5ème semaine, est sans doute pour beaucoup dans ce coup de blues des Américains. L'indice de confiance pourrait ainsi préfigurer une baisse des dépenses personnelles, ce qui serait une sévère mise en garde à Donald Trump, car la consommation représente plus des deux tiers du PIB des Etats-Unis.

VALEURS A SUIVRE

Les publications financières trimestrielles se sont poursuivies vendredi à un rythme élevé. American Express et Netflix ont communiqué jeudi soir des chiffres quelque peu décevants. VF Corp, SunTrust, State Street, Schlumberger, Regions Financial, First Horizon et Citizens Financial, étaient de la partie avant Bourse ce vendredi.

Mais la valeur du jour a été Tesla, qui a trébuché de 13%, après que le groupe a annoncé son intention de supprimer environ 7% de ses effectifs. "Tesla va avoir besoin d'effectuer ces coupes tout en augmentant le rythme de production du Model 3 et en apportant de nombreuses améliorations à l'ingénierie de fabrication dans les mois à venir", a déclaré le CEO de Tesla, Elon Musk, dans un courriel aux employés, par ailleurs publié sur le blog de la firme. D'après lui, il n'y aurait hélas "pas d'autre manière" de procéder.

Plus tôt ce mois, Tesla avait décidé de réduire ses prix américains afin de compenser la baisse des crédits fiscaux. Le groupe avait également publié des chiffres légèrement inférieurs aux attentes de marché concernant les ventes et livraisons trimestrielles du Model 3 'grand public'.

Le patron de Tesla confirme tout de même ce jour que la compagnie devrait dégager un bénéfice sur le quatrième trimestre. Ce profit GAAP, positif, sera néanmoins inférieur à celui du troisième trimestre. "Sur ce trimestre, comme pour le troisième trimestre, les livraisons des variantes aux prix les plus élevés du Model 3 (cette fois-ci en Europe et en Asie) nous permettront espérons-le, avec beaucoup de difficulté, d'efforts et un peu de chance, de cibler un profit minime", a ainsi ajouté Musk.

Netflix (-4%) a publié jeudi soir après la clôture de Wall Street ses résultats du 4ème trimestre 2018. Ses profits ont dépassé les attentes, tout comme le nombre de nouveaux abonnés, mais le chiffre d'affaires a en revanche un peu déçu. Le géant américain de la vidéo en streaming a ainsi fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 27,4% à 4,19 milliards de dollars au 4ème trimestre, alors que les analystes prévoyaient en moyenne 4,21 Mds$. Le bénéfice net a chuté de 28%, à 133,9 millions de dollars, soit 30 cents par action, contre 185,5 M$ un an plus tôt. Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice par action inférieur, de l'ordre de 24 cents.

Le groupe a comptabilisé 8,8 millions de nouveaux abonnés payants dans le monde au T4 pour atteindre 139 millions. Le consensus attendait une hausse de 7,6 millions. Pour le 1er trimestre 2019, le groupe attend encore 8,90 millions de nouveaux abonnés, alors que les analystes anticipaient en moyenne 8,2 millions. Ces prévisions optimistes interviennent alors que le groupe a annoncé mardi une augmentation de ses prix de 13 à 18% pour ses quelque 58 millions de clients aux Etats-Unis. L'annonce a été accueillie mardi par une flambée du titre Netflix. Il s'agissait des plus fortes hausses de tarifs décidées par le groupe californien depuis le lancement de son service de streaming il y a douze ans.

American Express (+1%) a progressé malgré des résultats inférieurs au consensus. Au quatrième trimestre, l'émetteur de cartes de crédit a dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,74$, à comparer à un consensus de place de 1,80$. Le bénéfice net consolidé s'est élevé à 2,01 milliards de dollars, 2,32$ par action, contre une perte de 1,21 milliard de dollars et 1,42$ par titre un an auparavant. Au quatrième trimestre 2017, les résultats avaient souffert des charges relatives aux évolutions des lois fiscales américaines. Les revenus trimestriels d'AmEx après dépenses d'intérêt ont grimpé quant à eux de 7,9% en glissement annuel pour atteindre près de 10,5 milliards de dollars. Le consensus était néanmoins encore plus élevé, à 10,56 Mds$.

La déception sur les comptes trimestriels provient essentiellement d'un léger ralentissement des dépenses en cartes AmEx aux Etats-Unis, à 9% environ sur la période close, contre un rythme antérieur plutôt logé à 10%.

Schlumberger (+8,1%) a annoncé, pour son quatrième trimestre fiscal, des revenus supérieurs aux attentes de marché et un bénéfice par action en ligne avec le consensus. Le bénéfice net trimestriel du groupe est ainsi ressorti à 538 millions de dollars et 39 cents par action, contre 644 millions de dollars et 46 cents par titre un an avant. Le bénéfice ajusté par action s'est élevé à 36 cents. Les revenus se sont tassés à 8,18 milliards de dollars, contre 8,5 milliards un an plus tôt et 8,04 milliards de consensus de place. Paal Kibsgaard, directeur général du groupe, dit anticiper en 2019 un meilleur équilibre entre offre et demande, qui devrait se traduire par une reprise graduelle des cours du pétrole à mesure que les coupes de production de l'OPEP et de la Russie feront effet.

SunTrust (+4,6%) grimpe à Wall Street après les comptes. Pour son quatrième trimestre 2018, l'établissement bancaire américain a affiché un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 632 millions de dollars et 1,40$ par titre. Pour l'ensemble de l'exercice 2018, le bénéfice dilué par action est ressorti à 5,74$, en croissance de 28% en comparaison de l'année 2017 (+40% sur une base ajustée). Le management évoque "une bonne conclusion d'une solide année".

State Street (+0,35%) affiche peu d'évolution sur la cote américaine ce jour. Le groupe a dévoilé pour le quatrième trimestre 2018 un bénéfice par action de 1,04$, ainsi qu'un bénéfice ajusté de 1,68$ par titre 'hors éléments notables'. Les revenus totaux ont représenté 2,99 Mds$ sur le trimestre clos, contre 2,95 Mds$ pour la période antérieure et 2,85 Mds$ un an auparavant.

VF Corp (+12,4%) flambe sur la cote américaine ce jour. Le groupe, qui profite de la forte demande pour sa marque de baskets Vans, a rehaussé ses estimations annuelles de revenus et de profits. Sur le trimestre clos, les revenus de Vans ont grimpé de 25%. Le chiffre d'affaires total du groupe a augmenté de 8% à 3,94 Mds$, contre 3,87 Mds$ de consensus. Le bénéfice net s'est élevé à 464 M$ et 1,16$ par titre, contre une perte de 90 M$ un an avant. Le bénéfice ajusté annuel par action est désormais attendu à 3,73$, contre 3,65$ auparavant. Les revenus sont anticipés à 13,8 Mds$ pour l'exercice.

Tiffany (+5,3%) a flambé, même si le joaillier new-yorkais s'est montré prudent concernant ses prévisions de bénéfices, après une baisse inattendue des ventes durant les fêtes, du fait notamment d'un recul des dépenses des touristes chinois et d'une moindre demande en Europe et aux USA. Sur la période de novembre et décembre, les ventes à comparable ont décliné de 2% et les ventes nettes de 1%. Tiffany envisage désormais un bénéfice annuel dans le bas de sa guidance allant de 4,65 à 4,8$ par action.

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