Le réseau cuivre n’est pas le seul à provoquer le courroux des maires. La fibre optique, qui permet d’avoir accès à l’Internet très haut débit, semble, elle aussi, accuser quelques retards. Au point que l’Arcep (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), le gendarme des télécoms, a envoyé une mise en demeure à Orange, au mois de décembre, sur le sujet. Cette fois, cela vise les zones AMII, qui recouvrent des villes moyennement denses, où Orange, tout comme SFR, a promis de déployer la fibre.
L’opérateur historique n’aurait pas tenu, dans certaines communes, les délais de deux à cinq ans sur lesquels il s’était engagé en 2012 et 2013 pour fibrer à 100 % les collectivités concernées. D’après Orange, le nombre de prises affectées par ce retard, qui devrait être réglé au cours de l’année, serait minime (environ 26 000) au regard des dix millions de foyers déjà raccordés au réseau très haut débit ces dernières années.
Difficultés imprévues sur le terrain
La faute en partie aux demandes d’autorisation auprès des syndics d’immeuble, nécessaires au déploiement et qui n’aboutissent pas, mais aussi à des difficultés imprévues sur le terrain, explique l’opérateur. Orange est aujourd’hui le premier acteur du déploiement du très haut débit dans l’Hexagone, avec, à son actif, plus de 70 % de la construction du réseau fibre.
Les remontrances du régulateur permettent notamment de rappeler aux opérateurs la stricte vigilance qu’il entend exercer pour s’assurer qu’aucune commune ne soit tenue à l’écart de la fibre au cours des années à venir alors que certaines villes, comme Brive (Corrèze) ou Cahors (Lot), commencent à élever la voix pour dénoncer des retards dans le calendrier. « Sur les 30 000 prises à raccorder d’ici à 2020, moins de 4 000 ont pour l’instant été installées. On est loin du compte », précise-t-on à la mairie de Cahors.