Le président Trump a manifestement du mal à se faire un avis sur la chute du prix du baril de pétrole. Le mois dernier, cette perspective lui apparaissait comme “la meilleure baisse de taxe possible”. Jeudi dernier pourtant, il estimait que la possible conclusion d’un accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite pour réduire la production – et faire remonter les prix – était une “EXCELLENTE nouvelle pour l’industrie gazière et pétrolière”.
Derrière ces contradictions se cache une vérité : le récent effondrement du cours du pétrole – peut-être le plus brutal de l’histoire – peut inciter même les plus fervents partisans du pétrole bon marché à revoir leur position.
Baisse de la demande préjudiciable
La baisse du prix du baril ne devrait guère profiter aux économies riches. La chute sous la barre des 20 dollars le baril, soit son niveau le plus bas depuis 2002, du cours du pétrole reflète l’effondrement de la demande alors que les États-Unis et l’essentiel des pays européens sont confinés et que leurs activités économiques sont en suspens.
Pendant qu’une bonne partie des pays occidentaux sont à l’arrêt, ce sont les pays les plus pauvres qui devraient le plus ressentir les effets de cette baisse de prix. Les grandes nations importatrices – et densément peuplées – comme l’Inde et la Chine profiteront de la faiblesse des cours, ce qui pourrait compenser une partie des préjudices causés par l’épidémie. Pour d’
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Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé 1 million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni.
Plus de 600 journalistes répartis dans plus de 40 pays collaborent au titre.