Le président Trump a manifestement du mal à se faire un avis sur la chute du prix du baril de pétrole. Le mois dernier, cette perspective lui apparaissait comme “la meilleure baisse de taxe possible”. Jeudi dernier pourtant, il estimait que la possible conclusion d’un accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite pour réduire la production – et faire remonter les prix – était une EXCELLENTE nouvelle pour l’industrie gazière et pétrolière”.

Derrière ces contradictions se cache une vérité : le récent effondrement du cours du pétrole – peut-être le plus brutal de l’histoire – peut inciter même les plus fervents partisans du pétrole bon marché à revoir leur position.

Baisse de la demande préjudiciable

La baisse du prix du baril ne devrait guère profiter aux économies riches. La chute sous la barre des 20 dollars le baril, soit son niveau le plus bas depuis 2002, du cours du pétrole reflète l’effondrement de la demande alors que les États-Unis et l’essentiel des pays européens sont confinés et que leurs activités économiques sont en suspens.

Pendant qu’une bonne partie des pays occidentaux sont à l’arrêt, ce sont les pays les plus pauvres qui devraient le plus ressentir les effets de cette baisse de prix. Les grandes nations importatrices – et densément peuplées – comme l’Inde et la Chine profiteront de la faiblesse des cours, ce qui pourrait compenser une partie des préjudices causés par l’épidémie. Pour d’