La sentence est irrévocable pour le Sydney Morning Herald, qui titre : “L’A380 devrait devenir la première victime de la pandémie au sein de l’industrie aéronautique.” C’est environ 46 % de ces géants des airs qui devraient avoir disparu de la flotte du Vieux Continent après la pandémie de Covid-19, avance Forbes jeudi 21 mai.

Air France a annoncé, mercredi 20 mai, le retrait de l’ensemble de ses A380, soit neuf appareils, tandis que Lufthansa devrait diviser par deux le nombre de ses très gros porteurs, détaille le magazine américain.

Une décision prise aussi par Emirates, rapporte de son côté Bloomberg. La compagnie basée à Dubaï doit faire face à un casse-tête. Alors que le trafic aérien a fortement souffert de la pandémie de Covid-19, avec des effets qui devraient se poursuivre pendant plusieurs années, les appareils de capacité moyenne devraient gagner les faveurs des compagnies et rendre donc obsolète le géant d’Airbus, analyse l’agence d’informations financières.

La flotte d’Emirates compte 115 A380 et huit de plus doivent être livrés en 2021, dont 5 font l’objet de discussions avec le fabricant pour annuler cette livraison, racontent des sources proches du dossier.”

Une fin inéluctable

Déjà, avant la pandémie, la fin de l’ère A380 (dont le premier vol commercial a eu lieu en 2007) était annoncée, rappelle le Sydney Morning Herald : “Airbus avait déjà opté pour l’abandon du programme A380 alors que les transporteurs cherchaient à simplifier leur flotte et améliorer leur rendement énergétique, mais aujourd’hui les compagnies aériennes du monde entier optent pour un retrait anticipé.”

Ainsi, dans un autre article, daté du 20 mai, Forbes précise que le retrait par Air France de ses A380 intervient deux ans avant un retrait définitif déjà programmé.