Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les plates-formes pétrolières vénézuéliennes paralysées faute de pouvoir écouler leur brut

Pour expliquer la chute de la production de barils de pétrole, Caracas fustige les sanctions américaines et l’effondrement du secteur pétrolier.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 juillet 2020 à 03h57, modifié le 04 juillet 2020 à 07h31

Temps de Lecture 2 min.

Des plates-formes pétrolière d’extraction de brut à Maracaibo, au Venezuela, le 2 mai 2018.

Les plates-formes pétrolières du Venezuela sont complètement paralysées, faute de pouvoir écouler leur brut, selon le décompte de la société Baker Hughes, vendredi 3 juillet. Ainsi, aucune plate-forme pétrolière d’extraction de brut n’était en activité en juin, contre 22 un an avant au même moment, et plus d’une centaine en 1998.

Hautement dépendant du pétrole, le Venezuela « connaît une détérioration importante de ses champs [pétroliers] (…) et maintenant, il n’a plus à qui le vendre, ni où stocker le brut », explique à l’Agence France-Presse (AFP) le spécialiste pétrolier et professeur d’université Luis Oliveros.

Carlos Mendoza Potella, conseiller de la Banque centrale du Venezuela (BCV) en matière pétrolière, abonde dans le même sens. « Les stocks sont au maximum, tu ne peux pas faire tourner les puits comme ça (…). Si tu n’as pas où entreposer ta production, car tu ne peux pas faire partir les bateaux, tu arrives à zéro », explique-t-il à l’AFP.

La production de pétrole du Venezuela, dont l’or noir a longtemps fait la richesse, a chuté en mai à des niveaux inédits depuis près de quatre-vingts ans, une dégringolade qui alimente l’effroyable crise économique que traverse le pays sud-américain.

Pénurie de carburants en mars

En compilant des « sources secondaires » – qui font référence en la matière –, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) précise dans son rapport mensuel publié mercredi que le Venezuela a pompé chaque jour, en mai, 54 000 barils de moins qu’en avril, tombant à un total de 570 000 barils par jour. Cette chute, pour spectaculaire qu’elle soit, s’inscrit dans le lent processus de décrépitude du secteur pétrolier vénézuélien qui produisait 3,2 millions de barils par jour il y a douze ans encore.

Si l’opposition autour de Juan Guaido met en avant un cocktail de corruption, de gabegie et d’incompétence pour expliquer cette chute, le pouvoir chaviste accuse l’éventail des sanctions prises par Washington contre le secteur pétrolier visant à mettre le président socialiste Nicolas Maduro sous pression.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’Iran livre du pétrole au Venezuela, un défi pour les Etats-Unis

Jusqu’à 2018, le Venezuela envoyait 500 000 barils par jour de brut aux Etats-Unis et recevait de ce pays 120 000 barils par jour de pétrole léger et d’additifs nécessaires au raffinage. Mais en avril 2019, l’administration du président Donald Trump a mis en place un embargo sur le pétrole vénézuélien particulièrement draconien.

En outre, souligne la société S&P Global Platts, Caracas a dû réduire ces dernières semaines sa production de brut en raison de « limitation de stockage » et du « manque de pétrole léger » pour fluidifier le brut extralourd et le rendre transportable.

Le Monde Guides d’achat
Gourdes réutilisables
Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables
Lire

En mars, confronté à un manque de liquidités indispensables pour se fournir en essence à l’étranger, le Venezuela est tombé en panne sèche. Le pays a connu une pénurie de carburants que seule l’arrivée de cinq pétroliers iraniens chargés de 1,5 million de barils de combustibles a réussi à palier.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.