Valeo défie le Covid-19. En ces temps de pandémie, les transports en commun n’ont plus la cote. Les risques de transmission du virus sont trop élevés. C’est pour répondre à cette défiance et au réel danger sanitaire que l’équipementier tricolore a mis au point un dispositif de stérilisation de l’air dans les habitacles d’autocars et d’autobus. En attendant d’autres applications. Le principe : une lampe à ultraviolets. "Les rayons UV-C (très puissants et dangereux), utilisés comme bactéricides et germicides, passent dans un labyrinthe de lumière qui empêche leur diffusion hors du boîtier métallique", explique Guillaume Devauchelle, directeur de l’innovation de Valeo. Une technique utilisée en milieu médical pour stériliser les instruments de chirurgie. But : "détruire plus de 95% du virus".
Le système a été développé par Valeo en Allemagne en un an. Initialement pour répondre aux exigences d’air pur en Chine. L’institut de virologie médicale de l’hôpital Goethe de Francfort a attesté, en juillet dernier, l’efficacité virucide de cette technologie. Le boîtier est désormais intégré dans les cars et bus du constructeur brésilien de ces véhicules, Marcopolo. Des tractations sont en cours pour le fournir également à un constructeur allemand. Mais des opérateurs de flottes sont d’ores et déjà également intéressés en Allemagne, Amérique du nord, Asie. Le système sera aussi proposé aux opérateurs français. Pour un "coût très inférieur à 1% du prix du bus", affirme Guillaume Devauchelle.
Révolution sanitaire en vue
"La prochaine révolution dans l’automobile sera sanitaire", veut croire le directeur de l’innovation. Un marché de masse en prévision, notamment pour les transports en commun et l’autopartage. Depuis deux ans, Valeo livre déjà des filtres spéciaux pour tuer les allergènes, dans les habitacles de voitures particulières, mais aussi par voie de conséquence le virus du Covid-19. Grâce à leurs trois couches de matériau et à leur revêtement naturel, composé de polyphénols provenant de plantes, de fruits, de légumes et de bons oxydants, ils bloquent les particules ultra fines, les gaz nocifs, les champignons, les moisissures et certaines particules virales de plus de 0,3 μm (0,0003 mm). Deux organismes certificateurs indépendants, en Europe et en Chine
Valeo défie le Covid-19. En ces temps de pandémie, les transports en commun n’ont plus la cote. Les risques de transmission du virus sont trop élevés. C’est pour répondre à cette défiance et au réel danger sanitaire que l’équipementier tricolore a mis au point un dispositif de stérilisation de l’air dans les habitacles d’autocars et d’autobus. En attendant d’autres applications. Le principe : une lampe à ultraviolets. "Les rayons UV-C (très puissants et dangereux), utilisés comme bactéricides et germicides, passent dans un labyrinthe de lumière qui empêche leur diffusion hors du boîtier métallique", explique Guillaume Devauchelle, directeur de l’innovation de Valeo. Une technique utilisée en milieu médical pour stériliser les instruments de chirurgie. But : "détruire plus de 95% du virus".
Le système a été développé par Valeo en Allemagne en un an. Initialement pour répondre aux exigences d’air pur en Chine. L’institut de virologie médicale de l’hôpital Goethe de Francfort a attesté, en juillet dernier, l’efficacité virucide de cette technologie. Le boîtier est désormais intégré dans les cars et bus du constructeur brésilien de ces véhicules, Marcopolo. Des tractations sont en cours pour le fournir également à un constructeur allemand. Mais des opérateurs de flottes sont d’ores et déjà également intéressés en Allemagne, Amérique du nord, Asie. Le système sera aussi proposé aux opérateurs français. Pour un "coût très inférieur à 1% du prix du bus", affirme Guillaume Devauchelle.
Révolution sanitaire en vue
"La prochaine révolution dans l’automobile sera sanitaire", veut croire le directeur de l’innovation. Un marché de masse en prévision, notamment pour les transports en commun et l’autopartage. Depuis deux ans, Valeo livre déjà des filtres spéciaux pour tuer les allergènes, dans les habitacles de voitures particulières, mais aussi par voie de conséquence le virus du Covid-19. Grâce à leurs trois couches de matériau et à leur revêtement naturel, composé de polyphénols provenant de plantes, de fruits, de légumes et de bons oxydants, ils bloquent les particules ultra fines, les gaz nocifs, les champignons, les moisissures et certaines particules virales de plus de 0,3 μm (0,0003 mm). Deux organismes certificateurs indépendants, en Europe et en Chine - TÜV Sud et CATARC (China Automotive Technology and Research Center) – ont attesté du niveau de protection des filtres de Valeo, qui bloquent 96% des allergènes du pollen et 99,8% des virus.
5% des véhicules neufs en sont déjà équipés en Europe, surtout des modèles allemands haut de gamme. "Et le taux d’équipement pourrait atteindre les 20% d’ici à cinq ans", affirme Guillaume Devauchelle. Valeo est un très gros fabricant. Ses filtres sont fabriqués pour l’Europe à Athis-Mons (Essonne). Ces filtres sont une solution pour les véhicules particuliers, les boîtiers à lampe à ultra-violets plutôt pour les transports collectifs. Mais Valeo travaille pour étendre cette technologie aux voitures individuelles, qui pourrait se combiner avec le filtre.
Nettoyage par rayonnement ultraviolet
Des lampes à UV sont déjà utilisées. Certaines entreprises ont ainsi adopté la désinfection par exposition à ce rayonnement ultraviolet UV-C. Une lampe de très forte puissance est installée durant une dizaine de minutes à l'intérieur d'un véhicule (sans personne à bord), pour un traitement quatre à cinq fois plus rapide qu'une désinfection chimique. C’est ainsi le cas des bus à Shanghai. Pas la panacée, mais toujours mieux que rien. Ce traitement par UV-C a fait ses preuves pour désinfecter les cabines d'avion. Mais aussi dans l'industrie, tant pour le nettoyage de l'eau potable que pour la stérilisation des surfaces de travail et l'épuration de l'atmosphère. Outre un matériel de qualité, il exige cependant le respect de conditions très strictes pour la sécurité de l'opérateur, dont les yeux et la peau doivent être isolés du rayonnement.
La stérilisation par rayonnement UV-C fonctionne mais son efficacité n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut donc se méfier des fabricants - souvent chinois - de petites lampes UV pas chères, dont regorgent les sites de vente sur Internet. Leur vogue semble avoir débuté avec le boîtier de stérilisation pour téléphone. Du jour au lendemain, pandémie oblige, la demande a explosé au printemps pour ces boîtiers stériles, dont certains se doublent d'un chargeur par induction. Astucieux. Sauf qu'il n'existe aucune norme de qualité ni label permettant au consommateur de s'assurer de leur efficacité, sinon de leur innocuité.
Au début du mois de mai, Fiat lançait pour sa part son “pack D-Fence by Mopar”, un ensemble de trois équipements fournis à la demande de ses clients. Il se compose d'un filtre habitacle dit “haute performance”, réputé réduire de 98 % les bactéries; d'un purificateur d'air qui peut être emporté et utilisé à la maison; et d'une lampe UV présentée comme “petite mais efficace”. A l’époque, malgré nos demandes, le constructeur ne donnait pas de précisions techniques sur sa lampe à UV. A notre connaissance, aucun constructeur de voiture particulière n'utilise les rayons ultraviolets pour désinfecter les voitures de ses clients.