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Pétrole WTI

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Pétrole wti : La perspective du rebond accéléré de la demande de pétrole pousse le WTI au plus haut depuis 32 mois

lundi 14 juin 2021 à 16h30
Le WTI revient à un sommet depuis octobre 2018

(BFM Bourse) - La publication vendredi du rapport de l'AIE, estimant que la demande mondiale devrait dépasser son niveau pré-pandémie dès le quatrième trimestre 2022, continue à soutenir les cours pétroliers. Le WTI atteint même un sommet depuis octobre 2018.

Contrairement à ce que prédisait la supermajor BP en septembre dernier, ce n'est probablement pas (encore) le début de la fin pour le pétrole. Alors que le géant britannique estimait que le pic de demande mondiale de pétrole avait déjà été atteint, les prévisions rendues publiques vendredi par l'Agence internationale de l'énergie, pointent vers le contraire.

L'Agence, dont les rapports sur le marché pétrolier font foi, prédit en effet que la demande mondiale de pétrole, vivement repartie avec la montée en cadence des campagnes de vaccination et la levée des restrictions sanitaires, devrait dépasser les niveaux d'avant la pandémie dès la fin de l'année prochaine. Une hypothèse également plus optimiste que celle fournie par le directeur exécutif de l'AIE lui-même en octobre dernier. "Il est trop tôt pour savoir quand ou si la demande reviendra au niveau de 100 millions de barils par jour (mbj) que nous avons vu en 2019, mais sur la base de nos estimations pour 2020 et 2021, cela ne se produira pas avant 2022 sur une base annuelle et peut-être plus tard" affirmait alors Fatih Birol.

Révisions à la hausse des perspectives de demande mondiale

Les dernières estimations fournies vendredi sont bien plus favorables, l'AIE estimant désormais que la demande mondiale devrait de nouveau franchir le seuil des 100 millions de baril par jour (mbj) au quatrième trimestre 2019, pour s'établit à 100,6 mbj, soit 100.000 barils de plus que son pic historique atteint en janvier 2020. Ces données sont logiquement "perçues comme positives par les investisseurs", note Naeem Aslam, d'Avatrade. D'autant que, tirée par la pétrochimie et l'Asie, cette demande mondiale devrait "continuer à augmenter chaque année d'ici 2026" avait également jugé Fatih Birol en mars dernier, pour inscrire un nouveau record à 104 mbj à cet horizon.

En outre, jeudi dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a également relevé ses prévisions pour cette année, tablant sur une accélération de la reprise de la demande au cours du deuxième semestre.

Des négociations au ralenti sur le nucléaire uranien

Le marché doit cependant "garder à l'esprit les négociations en cours sur l'accord nucléaire entre les États-Unis et l'Iran", rappelle Naeem Aslam. Téhéran "est capable d'augmenter son offre de pétrole dans un laps de temps relativement court", poursuit-il, "ce qui pourrait entraîner un recul significatif des prix mondiaux du pétrole". Pour rappel, le pétrole iranien a été placé sous embargo à compter de novembre 2018, sauf pour huit pays dont la Chine, l’Inde et la Turquie, exemptions supprimées en avril 2019. Avant cela, l'Iran exportait 2,5 mbj.

Mais après des progrès rapportés par des sources proches des négociations à Vienne entre l'Iran et les puissances mondiales parties prenantes de l'accord de 2015 lors des dernières semaines, les discussions entamées en avril semblent désormais patiner, rendues compliquées par la perspective de l'élection présidentielle en Iran le 18 juin. Les orientations de l'Iran en matière de politique étrangère et sur le nucléaire sont toutefois décidées en dernier lieu par le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei. Les sept candidats à l'élection présidentielle ont affiché leur soutien aux discussions sur le nucléaire iranien.

Le WTI au plus haut depuis octobre 2018

En attendant de nouvelles avancées sur le front de ces négociations, les cours pétroliers poursuivent néanmoins leur course aux records. Vers 16h20, le baril de Brent ajoute 1,13% à ses spectaculaires gains depuis le 1er janvier (+41,8%) pour s'échanger à 73,44 dollars, un niveau plus observé sur la référence européenne de brut depuis le 24 avril 2019. Quant au "light sweet crude" texan, il avance de 1,24% à 71,69 dollars le baril, un plus haut depuis le 16 octobre 2018 - soit 32 mois.

Ces nouveaux records incitent les investisseurs à rechercher les valeurs pétrolières, TotalEnergies dominant le palmarès de l'indice phare avec un gain de 1,6%. Fortunes diverses en revanche pour les parapétrolières, avec des gains de 2,2% pour Maurel et Prom, tandis que TechnipFMC et Vallourec cèdent 1,6% chacun.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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