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Politique

Présidentielle : Zemmour, Bertrand, Pécresse... les militants LR en plein doute

Si les partisans de la droite veulent éviter d'aborder la présidentielle en ordre dispersé, chacun défend ardemment son héraut pour la primaire.

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Rentrée des Jeunes Républicains, au Parc floral de Paris, le 5 septembre. « Personne chez nous n'a envie de finir comme le PS », dit l'un d'eux.

Bruno Levy/Divergence-images

Le soleil de fin d'été a embrasé l'université d'été du parti Les Républicains à La Baule, le 28 août. Il brillait tout autant à la rentrée des jeunes LR au Parc floral de Paris le samedi suivant. Il n'a pas pour autant éclairé les militants sur le nom de leur héraut à la présidentielle. C'est le paradoxe des partisans LR en cette rentrée politique dynamique : ils se disent certains de l'emporter l'an prochain, tout en demeurant, pour l'heure, dans un flou persistant sur le choix de leur candidat.

« Traître ? Le mot est fort »

« Les idées de droite sont majoritaires en France, se rassure Jade, en deuxième année à Sciences-Po Paris. Et on a appris de nos erreurs : personne chez nous n'a envie de finir comme le PS. Donc nous arriverons groupés pour gagner cette élection. »

Mais à peine formulées ces déclarations apaisantes, les difficultés surgissent quand il s'agit d'imprimer un nom en haut de l'affiche. Xavier Bertrand, qui se présente hors du parti ?

« C'est un traître », lâche Marie, une octogénaire au regard bleu et au chignon tendu, qui participe aux universités de La Baule. « Traître ? Le mot est fort », tempère son compagnon, André, 83 ans. « Oui, l'expression est dure, mais il est temps de parler clair », confirme celle qui se présente encore comme une « militante du RPR ». A deux pas de là, comme en écho, les chasseurs de Loire-Atlantique, qui manifestent aux abords du rassemblement LR, entament un retentissant taïaut en faisant sonner leurs cors.

Au Parc floral, quelques jours plus tard, ce sont des sifflements aigus qui accueillent l'image de Xavier Bertrand, apparue furtivement dans un spot sur les figures de la droite.

« Il a voulu nous la jouer à l'envers, s'emporte Nicolas, 20 ans, venu de la Meuse. Il a quitté le parti le jour de l'élection de Laurent Wauquiez et maintenant il voudrait nous imposer ses conditions ? J'espère qu'il n'aura jamais l'investiture », affirme-t-il, de concert avec Yvenn, jeune étudiant de Sciences-Po Grenoble. Tous deux voient dans le président de la région Hauts-de-France « un populiste qui dit au peuple ce qu'il a envie d'entendre ». Pas sûr que ces jugements tranchés donneront à Bertrand l'envie de tendre la main à son ancienne formation.

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