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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris termine dans le rouge, nombre de valeurs malmenées après leur publication

jeudi 21 octobre 2021 à 18h15
La Bourse de Paris termine dans le rouge

(BFM Bourse) - Si l'indice CAC 40 finit sur un repli contenu de -0,3%, un certain nombre de fleurons de la cote ont été particulièrement rudoyés après avoir présenté aux investisseurs leur bulletin trimestriel, à l'image d'Eurofins Scientific malgré un... relèvement de sa prévision de croissance annuelle.

Aussi vive soit-elle, la croissance affichée par certaines sociétés (certes généreusement valorisées) ne semble désormais plus suffire aux investisseurs. Plusieurs valeurs chouchoutées naguère ont ainsi été rudoyées jeudi, en particulier Eurofins Scientific - à qui son intégration au CAC 40, depuis le 17 septembre, ne réussit décidément pas. La bonne tenue du luxe, à la faveur de la publication d'Hermès, était tout de même là pour limiter la baisse de l'indice (-0,29% à 6.686,17 points), un recul modéré qui reflète mal des mouvements assez brutaux dans le palmarès.

Aux Etats-Unis, avec là aussi un nombre soutenu de publications, les indices Dow Jones et S&P évoluaient en léger repli également (au moment de la clôture en Europe) tandis que le Nasdaq Compositve avançait modérément. Le bilan de la saison à ce stade est majoritairement positif aux Etats-Unis (près de 80% des annonces ont dépassé les projections des analystes) mais une bonne partie des publications est encore à venir, tandis que les investisseurs se soucient à nouveau de signes de ralentissement de la croissance mondiale d'une part et de hausse moins transitoire qu'espéré de l'inflation d'autre part.

Dans son "Livre Beige", document qui dresse un tableau périodique de l'économie américaine, la Fed a d'ailleurs a souligné que les difficultés mondiales d'approvisionnement, ainsi que le manque de main d'œuvre et les inquiétudes liées au variant Delta du Covid-19, ont fait ralentir la croissance de l'activité économique aux Etats-Unis au début de l'automne. Si ce rapport, établi sur la base d'une enquête réalisée entre la fin du mois de septembre et le début du mois d'octobre auprès d'entreprises américaines, ne remet a priori pas en cause le début du tapering (réduction du rythme de rachats d'actifs) de l'institution dès le mois prochain, il met en revanche en évidence les tensions auxquelles les décideurs de la Fed sont confrontés alors qu'ils envisagent également de relever les taux prochainement. Si l'inflation élevée actuelle persiste, la Fed pourrait devoir enclencher ce processus plus rapidement que prévu selon plusieurs responsables. Une hypothèse balayée d'un revers de main par la présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, interrogée sur CNBC hier et qui "ne pense pas que des hausses de taux d'intérêt soient prévues de sitôt". Une majorité des 67 économistes interrogés par Reuters donnent du crédit à ce dernier scénario et estiment que la Fed ne relèvera pas ses taux avant 2023.

Pour en revenir à l'actualité sur le marché parisien, les principales publications du jour étaient celles de :

Hermès:

Le maroquinier français a enregistré une croissance "exceptionnelle" de ses ventes entre juillet et septembre (+31,2% à changes constants sur un an, +40% par rapport à 2019) à 2,37 milliards d'euros, une performance largement supérieure aux attentes puisque le consensus misait sur une hausse de 21% à changes constants par rapport au 3e trimestre 2020. Hermès, qui a constaté une progression sur "toutes les zones géographiques", dit aborder la fin de l’année avec confiance en dépit d’une base de comparaison élevée sur les trois derniers mois de l'année. Le titre a pu progresser de 1,4%, entraînant d'ailleurs LVMH (+0,55%).

Carrefour

Le premier distributeur européen a gagné 1,7% -la meilleure performance du CAC ce jeudi- en réaction l'annonce d'une croissance de 0,8% de ses revenus à magasins comparables sur un an, à 20,4 milliards d'euros au troisième trimestre, grâce notamment à ses bonnes performances en Amérique latine. La croissance du chiffre d'affaires atteint 4% après prise en compte des acquisitions. Le marché a salué cette publication car la base de comparaison était pour le coup très élevée, le groupe ayant posté une croissance de 8,4% au 3e trimestre 2020 sur un an à magasins comparables.

Pernod Ricard

Le géant français (et n°2 mondial derrière Diageo) des spiritueux a nettement battu les attentes du marché lors du premier trimestre fiscal (clos fin septembre) de son exercice décalé, avec des ventes en hausse de 20% à périmètre constant (à 2,71 milliards d'euros) contre un consensus à +15,7%. Soutenus par la réouverture des bars et des restaurants avec l'assouplissement des restrictions Covid-19, Pernod Ricard fait néanmoins preuve de prudence pour la suite de son exercice. "Nous anticipons la poursuite d’une croissance dynamique des ventes au cours de l’exercice, à un rythme plus modéré qu’au premier trimestre", a ainsi déclaré le PDG Alexandre Ricard, cité dans le communiqué. Cette prudence s'est traduit par un repli de 0,5% du titre.

Eurofins Scientific

Là encore, la croissance des ventes observée sur les trois derniers mois n'a pas été s récompensée, et même largement sanctionnée par le marché, le titre Eurofins lâchant 7,1% à la clôture. Le géant de l'analyse a pourtant fait état d'une croissance organique à deux chiffres de son chiffre d'affaires entre juillet et septembre, un dynamisme supérieur aux attentes et accompagné d'un relèvement de ses perspectives de revenus annuels, mais les investisseurs sont semble-t-il déçu de l'absence de relèvement d'objectif sur le résultat opérationnel. "L'absence d'amélioration de l'Ebitda fait que le consensus sur le BPA (bénéfice par action) semble élevé", ont ainsi relevé les analystes de Jefferies dans leur note matinale.

bioMérieux

Le laboratoire spécialisé dans les tests de diagnostic in vitro a lui aussi révisé nettement à la hausse ses objectifs annuels dans le sillage d'un probant 3e trimestre au cours duquel ses ventes ont augmenté de plus de 11% à près de 880 millions d'euros dans un contexte de demande accrue pour ses diagnostics respiratoires. bioMérieux prévoit désormais des ventes en croissance organique de 4% à 7%, contre une progression de 0 à 5% précédemment escomptée, sur l'ensemble de l'exercice 2021. Le titre a flambé de 4,4%, parmi les meilleures performances du SBF 120.

TechnipEnergies

Le carnet de commandes du spécialiste des énergies renouvelables issu du spin-off de TechnipFMC continue de s'étoffer grâce au repositionnement des producteurs d'énergie sur des sources moins carbonées, mais l'abaissement de son objectif annuel de revenus sur fond de difficultés logistiques a lourdement pénalisé le titre (-5%).

Ipsen

Le titre du groupe biopharmaceutique contrôlé par la famille Beaufour a grimpé de 1,3% à la suite du deuxième relèvement de ses objectifs 2021, consécutif à une progression de 15% de ses ventes sur les trois derniers mois. Ipsen prévoit maintenant une croissance de 11% de son chiffre d'affaires cette année, contre 8% précédemment annoncés en juillet, et une marge opérationnelle de 34% (contre 32% auparavant).

Soitec

Soitec a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 192,7 millions d’euros lors du deuxième trimestre de son exercice décalé, soit un bond de 36,9% sur un an, qui atteint même 40% sans les effets de change négatifs. Cela constitue la 5e progression séquentielle (d'un trimestre sur l'autre) des revenus du spécialiste des semi-matériaux, qui table désormais sur une croissance d'environ 45% (!) de son chiffre d'affaires à changes constants sur l'ensemble de l'exercice, à 975 millions de dollars contre 950 millions précédemment. Grâce à "un niveau d'activité supérieur et à une bonne performance opérationnelle", Soitec réhausse également son objectif de marge d'Ebitda à environ 34% contre un objectif précédent "autour de 32%". Son cours a flambé de 8%.

Rexel

De l'autre côté du palmarès, le titre Rexel a chuté de 9,4%, le distributeur de matériels électriques ayant déçu le marché avec des ventes inférieures aux attentes, bien qu'en hausse organique de 11,5% sur un an à 3,56 milliards (contre un consensus à 3,62 milliards). "Le marché s'attendait peut-être à un resserrement vers le haut de la fourchette de croissance attendue pour cette année", juge JPMorgan Cazenove. Les prévisions annuelles du groupe demeurent toutefois inchangées, à savoir une hausse du chiffre d'affaires comprise entre 12% et 15% en données comparables ainsi qu'une marge d'Ebita ajusté d'environ 5,7%.

Dans le reste de l'actualité, l'actuel directeur général d'Eutelsat Rodolphe Belmer va prendre la direction générale d'Atos en remplacement d'Elie Girard, qui a remis sa démission pour "convenance personnelle" après deux ans de mandat, a annoncé l'entreprise de services du numérique français dont le titre a gagné 1,6%. Parmi les autres variations importantes du jour, le fournisseur d'équipements pharmaceutiques et de laboratoire Sartorius Stedim Biotech a repris près de 3% au lendemain de ses résultats timidement accueillis faute de relèvement d'objectifs.

Au chapitre énergétique, les cours du pétrole brut repartaient à la baisse, au lendemain d'un nouveau coup de chaud provoqué par l'annonce d'une baisse inattendue des stocks américains. Le baril de Brent flanchait de 2,3% à 83,85 dollars et celui de WTI 2,55% à 81,29 dollars. La monnaie unique reculait en fin de journée de 0,12% à 1,1637 dollar).

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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