(BFM Bourse) - Alimenté par les bons chiffres de leurs concurrents Richemont et Burberry, le rebond de LVMH, Hermès et Kering a soutenu l'indice phare tricolore mercredi, après plusieurs séances perturbées par la pression de l'augmentation des rendements obligataires.
Particulièrement prononcées ces dernières séances, les variations des géants du luxe ont encore largement dicté la tendance mercredi à Paris. Plombés la veille par la pression exercée par la remontée des rendements souverains sur les valeurs de croissance, les valeurs du secteur ont repris de la hauteur, en réaction aux résultats trimestriels probants dévoilés par Richemont et Burberry (le britannique ayant même relevé son objectif de bénéfice annuel). Ces publications, augurant de belles performances pour les acteurs français, à commencer par LVMH qui dévoilera ses résultats annuels le 1er février. Aidé par le rebond d'envergure de ses fortes capitalisations (+3,7% pour LVMH donc, +2,4% pour Hermès et +1,9% pour Kering), le CAC 40 a repris 0,55% à 7.172,98 points.
Plus vigoureuse en cours d'après-midi, la hausse a toutefois ralenti en fin de journée, face à l'évolution mitigé de Wall Street : au moment de la clôture européenne, Dow Jones et S&P 500 cédaient quelques dizaines de points, tandis que le Nasdaq reculait un peu plus fortement (-0,6%), malgré une petite décrue sur le front obligataire
À une semaine de la prochaine réunion de la Fed, les tensions des derniers jours sur les rendements souverains suggèrent que les opérateurs tablent sur un resserrement plus vif qu'initialement escompté, avec possiblement un premier relèvement de taux dès le mois de mars.
En dehors du net rebond des géants du luxe, d'autres valeurs de croissance parmi lesquelles Capgemini (+2%) Eurofins (+1,9%), Dassault Systèmes (+1%) ont également fait fi de ces craintes de hausses de taux.
STMicroelectronics (-3%) Vivendi (-2,2%) et Axa (-2%) fermaient la marche au sein de l'indice phare.
Au lendemain d'un spectaculaire rebond provoqué par le rachat d'Activision par Microsoft, Ubisoft a engrangé 3,1% supplémentaires. L'éditeur tricolore de jeux vidéo retrouve un attrait spéculatif alors que le nombre de cibles potentielles se réduit pour les géants technologiques qui nourrissent des ambitions sur ce secteur.
TF1 (-7,4%) et M6 (-8,6%) ont subi de leur côté la cession, par la holding d'investissement de la famille belge Frère CNP, de plus de 5% du capital du second à des investisseurs institutionnels au prix d'une décote proche de 10%, en amont du projet de fusion entre les deux médias.
Valneva a encore plongé de plus de 12%, portant à près de 50% son recul depuis le 1er janvier, alors que l’Union européenne attendrait toujours des données complémentaires concernant le vaccin anti-Covid de la biotech selon des informations de Reuters. L'acquisition du fabricant de chaussures de sécurité haut-de-gamme Maspica par le spécialiste des équipements de protection individuelle Delta Plus a été en revanche saluée par le marché (+6,5%).
Alors que l'IEA a relevé de 200.000 barils par jour sa prévision de croissance de la demande tant pour cette année que 2022, les cours pétroliers n'en finissent plus de monter et le baril de Brent, référence européenne de brut, se rapproche désormais des 90 dollars (+1,61% à 88,92 dollars), un niveau plus observé depuis septembre 2014. Le contrat à terme sur le WTI grimpait de 2,26% à 87,36 dollars. Sur le marché des changes, l'euro rebondissait de +0,22% à 1,1353 dollar, tandis que le bitcoin se stabilise autour de 42.000 dollars (-0,4%).