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Aéronautique

Dassault confirme un accord avec Airbus pour l'avion de combat européen

Le PDG de Dassault Aviation a confirmé jeudi qu'un accord avait été trouvé avec Airbus pour débloquer l'ambitieux projet d'avion de combat européen, deux semaines après des annonces en ce sens de responsables politiques allemands et français.

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Éric Trappier Directeur général de Dassault Aviation

ERIC PIERMONT / AFP

"Oui, aujourd'hui c'est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés", a déclaré Eric Trappier au Figaro, précisant qu'"il ne reste plus que la signature formelle des contrats d'ici à quelques jours".

Le 25 novembre au côté du chancelier Olaf Scholz, la Première ministre Elisabeth Borne avait affirmé qu'"un accord (avait) été trouvé entre (les) industriels" pour des contrats d'études devant mener à un démonstrateur du Système de combat aérien futur (SCAF). "Cela suppose une validation des États et je pense que c'est en cours", avait ajouté Elisabeth Borne. Un porte-parole de Dassault avait ensuite déclaré que ce n'était "pas fait". "Il y a eu des pressions de toutes parts. Nous en avons mis. Nous en avons subi. Mais tant que l'accord industriel n'était pas conclu, il était prématuré de l'annoncer", a remarqué Trappier dans un entretien mis en ligne jeudi après-midi sur Le Figaro, journal qui appartient au Groupe Dassault, sur son site internet.

Selon lui, désormais "nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029". Quant aux contrats, "ils seront notifiés par la Direction générale de l'armement, qui est l'agence exécutive des contrats, au nom des trois pays partenaires - France, Allemagne et Espagne", a-t-il rappelé.

Remplaçant du Rafale

Selon Eric Trappier, Dassault Aviation est "confirmé" dans son "rôle de maître d'oeuvre et d'architecte de l'avion" et a "obtenu la protection de (son) savoir-faire industriel et de (ses) technologies". "Nous sommes confirmés dans notre rôle de maître d'oeuvre et d'architecte de l'avion et nous avons obtenu la protection de notre savoir-faire industriel et de nos technologies", s'est-il félicité. Et de préciser: "la propriété des travaux à réaliser en commun sera partagée, mais les technologies et le savoir-faire qui nous appartiennent ne le seront pas. C'est un accord gagnant-gagnant pour toutes les parties".

Lancé en 2017 mais encalminé depuis plus d'un an en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus, le SCAF doit remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofigher allemands et espagnols. L'ampleur du projet -quelque 100 milliards d'euros évoqués- est telle qu'il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l'échelle nationale n'étant pas envisageable.

Lancé en 2017 mais encalminé depuis plus d'un an en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus, le SCAF doit remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols. Il s'agit d'un "système de systèmes" qui s'articule autour de l'avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, via un "cloud de combat", avec les autres moyens militaires engagés dans une opération. L'ampleur du projet -quelque 100 milliards d'euros évoqués- est telle qu'il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l'échelle nationale n'étant pas envisageable. La France assure la direction du programme, réparti en sept piliers sous la responsabilité d'un industriel national.

L'avion est ainsi sous la direction de Dassault Aviation, le moteur du français Safran, les drones et le "cloud de combat" d'Airbus Allemagne, les capteurs de l'espagnol Indra et la furtivité d'Airbus Espagne. La date de 2029 mentionnée jeudi par Eric Trappier pour un premier vol de démonstrateur semble marquer un glissement par rapport aux étapes jusqu'alors évoquées pour ce projet extrêmement complexe. Le démonstrateur était jusqu'ici censé être construit à partir de 2025 et voler deux ans plus tard. Concurrent du SCAF, le programme Tempest porté par la Grande-Bretagne -l'Italie et la Suède sont également partenaires- a franchi un jalon en juillet dernier quand il a été annoncé qu'un pré-prototype volerait "dans les cinq prochaines années".

 

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