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Armement : Dassault et Airbus confirment leur accord sur le futur avion de chasse européen

Ce « système de combat aérien du futur » (SCAF) doit remplacer à l’horizon 2040 le Rafale français. Ce projet relance la coopération franco-allemande mais la construction du prototype est décalée à 2029.

Par  et

Publié le 02 décembre 2022 à 09h07, modifié le 02 décembre 2022 à 12h01

Temps de Lecture 5 min.

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Après l’accord politique annoncé par Berlin et l’Elysée, le 18 novembre, puis dix jours de long silence, l’avionneur français Dassault a finalement confirmé, jeudi 1er décembre, qu’il était prêt à passer à la contractualisation avec Airbus pour la phase devant mener à la construction d’un prototype du futur avion de combat européen, dit « SCAF » (système de combat aérien du futur).

Un « go » arraché sous la pression, qui vient redonner du souffle à la coopération franco-allemande en matière d’armement, tout en dégageant en partie l’horizon côté français en matière de programmation militaire. « Oui, aujourd’hui c’est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés », a déclaré, jeudi, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, au Figaro, le quotidien dont son groupe est propriétaire.

Même s’il reste encore à signer formellement les contrats d’ici quelques jours, cette déclaration publique du numéro un de l’avionneur français – considéré par les experts comme la partie ayant le plus à perdre dans le SCAF – vaut garantie de relance de ce projet d’avion de chasse de sixième génération censé remplacer, à l’horizon 2040, le Rafale français de Dassault Aviation et l’Eurofighter Typhoon d’Airbus.

Le « char du futur » aussi relancé

Le contenu précis de l’accord n’a pas été dévoilé par M. Trappier. Depuis de longs mois, l’enlisement du SCAF – programme franco-allemand lancé en 2017 et rejoint par l’Espagne en 2019 – était beaucoup attribué au souci de Dassault de conserver ses secrets industriels sur un certain nombre de briques technologiques, notamment les commandes de vol. Mais, officiellement, l’avionneur n’a rien lâché.

Le groupe est « confirmé » dans son « rôle de maître d’œuvre et d’architecte de l’avion », et a « obtenu la protection de [son] savoir-faire industriel et de [ses] technologies », a assuré son patron. Le PDG de Dassault Aviation a toutefois précisé, dans son interview, que la liberté d’exporter le SCAF n’était pas encore garantie. Un point de désaccord important entre Paris et Berlin, l’Allemagne ayant une politique d’exportation des armements bien plus restrictive que Paris.

« Cet accord industriel global représente une grande avancée pour ce programme-phare européen de défense, a sobrement réagi Michael Schoellhorn, le patron d’Airbus Defence and Space. Cela ouvre la voie à la signature d’un contrat final entre les pays et les partenaires industriels (…). Nous sommes confiants que cela puisse être fait dans un très proche avenir. »

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